- Paraît chaque dimanche à 8 heures tapantes, méridien de Paris -

dimanche 17 juillet 2022

Non à l'invisibilisation des grandes étapes de l'évolution des langues !







Thomas Pellard & Laurent Sagart & Guillaume Jacques,
CRLAO, CNRS–EHESS–INALCO



Dans une communication à la Société linguistique de Calcutta en 1786, Sir William Jones présente ainsi ses observations :

« La langue sanskrite, quelle que soit son antiquité, est d’une structure admirable plus parfaite que le grec, plus riche que le latin, et plus raffinée que l’une et l’autre. On lui reconnaît pourtant plus d’affinités avec ces deux langues dans les racines des verbes et dans les formes grammaticales qu’on ne pouvait l’attendre du hasard. Cette affinité est telle en effet qu’un philologue, en examinant ces trois langues, pourrait croire qu’elles ont émané d’une source commune, qui peut-être n’existe plus. Une raison semblable, mais qui n’est pas tout à fait évidente, pourrait supposer que le gotique et le celtique, bien qu’idiomes très différents, ont eu la même origine que le sanskrit; et l'on pourrait ajouter le persan à cette famille, si c’était ici le lieu de discuter des questions relatives aux antiquités de la Perse. »


Sir William Jones,
28 septembre 1746 – 27 april 1794




Chers lecteurs, bonjour.

En ce très chaud dimanche de juillet, alors que nous venons de clore un beau chapitre traitant de la racine indo-européenne *deuk-« tirer ; pousser ; mener... », qui avait commencé par Mes Clygés par amors conduit et s'est terminé par tukzi- et tukkanzi- sont sur un char, à la bataille de Qadesh, et avant d'attaquer une autre racine, 
je vous propose un petit point.



Un bilan, une récapitulation, un état des lieux...


Ce qui me permettra aussi de mettre de l'ordre sur mon bureau, dans ma bibliothèque et surtout dans ma tête, et de me mettre en mode vacances.




J'ai commencé ce blog le 21 novembre 2011, avec un article expliquant mon approche : Le pourquoi et le comment.

Et depuis, sauf cas malheureux, je n'ai jamais failli à la règle que je m'étais fixée : sortir un article chaque dimanche. 


Ce qui fait qu'à ce jour,
et si je compte bien,
556 articles ont été publiés, plus encore celui-ci.

Le blog se lit comme un blog, c'est à dire qu'il commence par la dernière entrée (comprenez le dernier article).
Cependant, vous avez plein de possibilités de le parcourir : 
  • chronologiquement ou
  • anti-chronologiquement
  • par libellés (mots traités)
  • par thème, ou même 
  • par une recherche interne.
Vous avez même à votre disposition une page (ébauchée, que je continue à enrichir tant bien que mal) qui vous offre un peu de théorie sur la linguistique et les langues indo-européennes.

Mais hélas, tout cela, le format d'un téléphone intelligent permet difficilement de le voir.
C'est une des raisons qui ont poussé Google
- Google est notre ami -
à vous présenter une version mobile qui ne ressemble en aucune façon à la version web classique, visualisable sur un écran d'ordinateur.

la version web


la version mobile



Je le constate sans cesse par les statistiques du blog, vous êtes de plus en plus nombreux à lire mes articles sur un smartphone
(désolé, parfois, mon côté carpette de l'anglais reprend le dessus).


Merci de me lire ! Mais sachez donc que vous perdez pas mal des fonctionnalités du blog en le lisant sur un appareil de ce type.

 Je constate aussi, par les mêmes statistiques, qu'en moyenne, vous mettez environ 1 minute 30 pour lire un article ! 

Je n'en reviens pas.

Je passe des jours à préparer une série d'articles, des heures (parfois plus d'une journée de 8 heures) à travailler sur un article, et ces mêmes articles sont lus en moins de deux minutes. 

Bon, les statistiques, vous m' direz...



Les statistiques ne mentant pas toujours
- vous pourriez être surpris de ce que votre navigateur, votre Facebook... connaissent de vous -
mon public a toujours été constitué d'un peu plus de femmes que d'hommes. 

J'ai le sentiment que les femmes lisent plus que les hommes, et que d'une manière générale, elles maîtrisent souvent mieux la langue.
En tout cas, dans ma fac de Traduction/Interprétation, il y avait une écrasante majorité d'étudiantes, ce qui n'était d'ailleurs pas pour me déplaire (je suis quand même très binaro-genré).




Les statistiques me racontent que l'on me lit plus après 45 ans
Ça, c'est un peu plus triste.

Que des personnes dans la force de l'âge, avides de culture prennent le temps de me lire, j'en suis vraiment enchanté, mais que si peu de jeunes adultes ne s'intéressent à la linguistique indo-européenne ?




Mais est-ce si étonnant ? 

Mes articles sont régulièrement publiés dans un groupe FB admissible aux anciens de la fac dont je parlais plus haut. Eh bien, il n'y a quasi personne des plus jeunes générations qui s'y intéresse.

vous voyez quelqu'un, vous ?


En revanche, en écriture inclusive et en activisme forcené pour permettre enfin à la femme de ne plus être invisibilisée par la langue induite, viciée par la société patriarcale, là, les plus jeunes diplômé·e·s·x marquent des points.

Et je crois hélas que tout se tient, que l'on ne peut à la fois promouvoir cette écriture prétendument inclusive issue du wokisme
idéologie destructrice, anti-humaniste, anti-universaliste qui veut faire table rase de nos cultures et de leur passé,
et en même temps avoir un regard scientifique et ouvert, et se régaler de l'histoire de nos mots, ces mots qui eux-mêmes racontent l'histoire de sociétés ô combien humaines.

D'autant qu'alors, on découvre, stupéfait, que c'est la société qui façonne les mots, et non l'inverse...

woke stupéfait, sur sa trottinette électrique


Comprenez-moi bien : une société qui reconnaîtrait et accepterait chacun d'entre nous, quels que soient sa couleur de peau, son sexe, son histoire, son origine sociale ou géographique, sa langue, son accent, son orientation sexuelle, ses handicaps... Mais, je ne rêve que de ça ! Comme beaucoup de monde, je pense. Comme vous tous ; j'en suis persuadé.

Là où je ne suis absolument pas d'accord avec ce mouvement woke
- vous avez dû le constater -
c'est dans la manière.

J'ai une sainte horreur que l'on veuille m'imposer quelque chose sans raison, et précisément ici, sans fondement scientifique.
Et j'attends toujours la preuve qu'en modifiant la langue, on modifie la société. Le jour où on me le démontrera scientifiquement, en toute honnêteté je reverrai ma position.

Mais jusqu'à nouvel ordre, je ne vois cette idéologie woke,
appliquée notamment à la langue mais aussi à tant d'autres domaines,
que comme une menace pour la culture et la science, justement.


Et ce n'est pas ce qui vient de se passer dernièrement à Sciences Po qui me donnera tort.

Eh oui, l'on y aurait annulé
(l'équivalent français de cancel - la cancel culture, c'est woke)
des cours de biologie, évolution et genre fondés sur la théorie de l'évolution
(oui oui, celle de Darwin),
car ils ne seraient pas conformes au diktat de l'idéologie woke qui veut que ce soit uniquement la société qui vous fasse, sans tenir compte des millénaires de l'évolution humaine.
Si c'est avéré, c'est affligeant. C'est affolant.

Écoutez ici Leonardo Orlando, docteur en sciences politiques et associé à Sciences Po depuis presque sept ans, qui aurait été victime de cette censure d'un nouveau... genre.


Selon d'autres sources, il semble que les choses ne soient pas si simples. L'avenir nous le dira.

Bref.

Pour les articles qui viendront, j'ai décidé de revoir ma copie.
On me reproche de ne pas être assez vulgarisateur.
Dont acte. 

Je vais donc ici repartir de zéro. Tout ce qui suit, je pense l'avoir déjà expliqué, mais bon...
Remettre un peu d'ordre, ça n'a jamais fait de tort à personne.


Le proto-indo-européen est cette langue hypothétique qui serait la langue-mère à l'origine de toutes les langues indo-européennes, langues que l'on répartit généralement en 8 grands groupes, auxquels on ajoute deux langues sans regroupement, l'albanais et l'arménien :
  • l'albanais,
  • l'arménien,
  • les langues balto-slaves,
  • les langues celtiques,
  • les langues germaniques,
  • les langues helléniques,
  • les langues indo-iraniennes,
  • les langues italiques,
  • les langues anatoliennes,
  • les langues tokhariennes.

La dérivation d'un mot de l'indo-européen dans des langues indo-européennes se fait globalement de la même façon, par ce que j'appelle percolation lente : par évolution progressive du mot original.

un percolateur des années 50


Le résultat de ce long processus ?

Des cognats,
du latin cognatus, “parent par les liens du sang,
des mots cousins, qui partagent un ancêtre commun.

Ne confondons donc pas ce lent processus avec le mécanisme des emprunts lexicaux.

À côté des dérivés par filiation directe, parfois fruits d'une évolution qui a pris des millénaires, l'emprunt est un mot qu'une langue va rapidement incorporer, parfois même tel quel
on parlera alors de calque -,
dans son lexique, à partir d'une langue étrangère, sans qu'il y ait nécessairement filiation entre ces langues. 

Pour résumer, des cognats sont apparentés les uns aux autres car ils ont évolué à partir d'un ancêtre commun,
ce que l'on appelle un étymon,
un mot à l'origine d'autres mots, ou si préférez, un mot vers lequel convergent, par leur étymologie, d'autres mots plus récents.

Quelques exemples repris d'articles précédents :

Le latin liber est issu (issu = dérivé par percolation lente) de la racine indo-européenne *lubʰ-.

Mais ce même latin a été vulgairement emprunté en français pour donner livre, ou en breton, pour donner levr. C'est ce qui peut d'ailleurs expliquer la forme de ces deux mots, toujours proche de l'étymon latin original liber, car ayant peu évolué.


racine indo-européenne *lubʰ-, peler (écorcer)” suffixée en -*ro-

*lubʰ-ro-“feuille, écorce 

radical proto-italique *lufro-
latin liber, “écorce, livre”

emprunt
français livre (fin XIème)

(De très nombreux mots français sont issus (percolés) du latin, mais certains, comme livre, ne sont que des emprunts.)

Vous retrouverez notre français café en anglais : emprunt. 
Comme vous trouverez l'anglais parking en français : emprunt.

Notre bazar nous vient du perse bāzār, marché” : emprunt.

Mais le féroïen fergja, “presser, pousser, comprimer...”, et le français arche sont des cognats, car dérivent tous deux (sont issus) d'une lointaine forme commune, l'adorable indo-européenne *ark-. 
Relisez donc Les Féroé ? Le tombeau des baleines...

la création simplifiée de cognats dans une langue L1 et une langue L2, 
chacune d'un groupe linguistique différent ?
(“percolation naturelle”)
langues reconstruites - langues attestées

racine indo-européenne
⇓                 ⇓
proto-langue P1  proto-langue P2
⇓                           ⇓
ancienne langue L1    ancienne langue L2
⇓                                    ⇓
moyenne langue L1          moyenne langue L2
⇓                                          ⇓
cognat dans la langue L1                   cognat dans la langue L2



un exemple de mécanisme de création d'emprunts ?

racine indo-européenne
proto-langue P1
⇓ 
ancienne langue L1
moyenne langue L1
                                                  langue L1 ⇒ emprunt ⇒ langue L2



Encore une chose : une proto-langue, dite aussi langue commune, est systématiquement une langue reconstruite par la linguistique comparée et historique, qui permet de présenter un état de langue à une époque déterminée.
C'est toujours à partir de mots attestés (retrouvés dans des écrits) que l'on peut recréer l'étymon duquel ils sont issus dans leur proto-langue.

À l'origine des langues germaniques, le proto-germanique. À l'origine du latin, ou de l'osque ou du sabin, le proto-italique, et ainsi de suite.

En d'autres termes, une proto-langue
(proto-slave, proto-balte, proto-germanique, proto-celtique, voire carrément - soyons fou -  proto-indo-européen...),
est toujours reconstruite ; il s'agit du résultat d'un exercice complexe de linguistique comparative et historique où l'on part de mots plus récents, auxquels on essaye de retrouver un ancêtre commun,
un étymon, pour ceux qui suivent,
qui permettrait de les expliquer.


L'existence de ces proto-langues, fruit d'un pur exercice intellectuel, théorique par définition, est forcément difficile à prouver. Mais parfois, la chance sourit aux audacieux linguistes historiques, et des éléments factuels viennent attester le bien-fondé de ce processus.

Oh, mais oui ! (re-)lisez donc Un Anglais roulant en Jeep Wrangler (et non en Land-Rover) ? Wrong. Simplement wrong., et voyez ce que raconte David W. Anthony à ce propos...


Enfin, les grands groupes de langues indo-européennes ne se sont pas tous ramifiés à partir du tronc commun qu'était le proto-indo-européen au même moment.

Que nenni.
Ce serait bien trop simple.



Même si la chronologie de ces séparations d'avec l'illustre langue commune ne fait pas toujours l'unanimité parmi les linguistes historiques...
- la lutte fait rage, et il semblerait même que le gouvernement français a, lors de violences récentes perpétrées à Paris dans le cadre d'une manifestation sportive, accusé d'incivisme des supporters anglais, alors que les brutalités étaient le fait de bandes organisées de linguistes historiques voulant démontrer leur chronologie à l'aide d'un cran d'arrêt et à coup de barres à mine -

... je vous en donne une version qui me semble cohérente (mais qui suis-je ?), et qui me permettra dorénavant de peut-être mieux structurer les articles. 

Je reprendrai ici la chronologie telle que formulée par David W. Anthony, cet anthropologue et spécialiste des migrations indo-européennes dont j'ai parlé à plusieurs reprises.

David W. Anthony



Je vais tenter un essai, et commencerai la prochaine étude d'une racine par ses dérivés dans les familles de langues chronologiquement les plus proches de l'indo-européen, pour terminer par celles qui s'en sont séparées le plus récemment. À voir si cela sera payant.

Et si vous aimerez, aussi.


Encore, cependant, un mot de mise en garde : 

Cette chronologie est vraiment bien difficile à établir, d'autant qu'il faudrait pouvoir retracer toutes les évolutions d'un groupe linguistique depuis sa supposée séparation d'avec l'indo-européen commun.

Ainsi, certains groupes semblent s'être séparés très tôt du tronc indo-européen, mais on ignore tout de leur évolution (parfois pendant plusieurs millénaires), avant que l'on puisse parler, à leur propos, d'une proto-langue. À nouveau, tout est très théorique, mais aussi sujet à caution

Oui, cela est complexe, et m'échappe quelque peu.

un exemple de chronologie.
C'est épouvantable !



Espérons qu'avec les progrès de la linguistique, mais aussi ceux de l'archéologie et de la génétique, ces grandes étapes, jusqu'à présent invisibles, se préciseront. 


Non à l'invisibilisation des grandes étapes de l'évolution des langues  !

Saletés de langues patriarcales



Cette chronologie, la voici, avec, à la TRÈS grosse louche, la période de séparation supposée, qui ne correspond nullement
- ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit -,
à la période où l'on situe la proto-langue correspondante, et encore moins à la période de séparation des langues de ce groupe d'avec leur proto-langue :

  1. les langues anatoliennes, dont le hittite, vers -4200 (avant notre ère),
  2. les langues dites tokhariennes, vers -3700,
  3. les langues germaniques, vers -3300,
  4. les langues italiques et celtiques, vers -3000,
  5. l'arménien, vers -2800,
  6. les langues balto-slaves, vers -2800,
  7. les langues helléniques et l'albanais, vers -2500,
  8. les langues indo-iraniennes, vers -2200.
(Vous l'aurez remarqué, les différences entre les datations reprises sur le schéma plus haut et celles que je vous propose ici sont parfois colossales...)


Ouuuuf.




Ben, pour un petit article de transition, je vous avoue qu'il m'a coûté beaucoup en recherches, en temps et en énergie.

Mais la semaine prochaine, nous entamerons l'étude d'une nouvelle racine, pour laquelle nous commencerons par ses dérivés...

Surprise.




Je vous souhaite un excellent dimanche, et une très belle semaine. 


Portez-vous bien.



Frédéric





******************************************
Attention,
ne vous laissez pas abuser par son nom :
on peut lire le dimanche indo-européen
CHAQUE JOUR de la semaine.
(Mais de toute façon,
avec le dimanche indo-européen,
c’est TOUS LES JOURS dimanche…)

******************************************

Et pour nous quitter…

- aaaaah -

un bain de fraîcheur.

De la bonne humeur,
et de la beauté, aussi...


Voici les charmantes chanteuses du groupe

Beloe Zlato

qui nous interprètent avec gaieté, entrain, joie de vivre,

Называют меня некрасивою,
« on me traite de laideron »

(on y croirait, tiens !)


******************************************

Vous voulez être sûrs (sûrs, mais vraiment sûrs) de lire chaque article du dimanche indo-européen dès sa parution ? Hein, hein ? Vous pouvez par exemple…
  • vous abonner par mail, en cliquant ici, en tapant votre adresse email et en cliquant sur “souscrire”. ET EN CONFIRMANT le lien qui vous arrivera par email dans les 5 secs, et vraisemblablement parmi vos SPAMS (“indésirables”), ou bien…

******************************************

article suivant : Les langues Arśi et Kuči sont en bateau dans le bassin du Tarim...

8 commentaires:

Unknown a dit…

Vous faites un travail magnifique !
Merci

Marie-Claire a dit…

C'est toujours aussi passionnant ! Je fais partie de la moyenne de vos lecteurs étant une femme de plus de quarante cinq ans et étant passionnée d'étymologie. Mon domaine est l'histoire de l'alimentation, et l'étymologie nous apporte énormément sur l'histoire (et la géographie!) de ce qu'on mange.

A ma connaissance vous n'avez pas encore traité de la racine indo-européenne *suro , "acide, amer ou salé " qui a donné des mots dans énormément de langues européennes (all. sauer, angl. sour, fr sur et saur, lat. serum et rus. syr...) que j'évoque ici dans la dernière partie de cet article : https://nicrunicuit.com/le-savez-vous/des-suris-et-des-hommes/. Mais moi je ne suis pas spécialiste, et j'adorerais que vous vous penchassiez sur la question !

Jean Lhuillery a dit…

Ca alors, on peut voir qui regarde comment et en combien de temps ??? Le Dimanche Indo-Européen is watching you ! ;-)
Merci encore.
J'ai partagé la vidéo sur la suppression de cours à Sciences-Po, j'en reviens juste pas!
Et merci, toujours, pour les illustrations musicales, qui sont toujours magnifiques !
Bonnes vacances
Jean

Guy a dit…

Il ne faut pas se fier aux moyennes. Peut-être que bien des gens regardent juste de quoi il s’agit et passent à autre chose, mais ceux qui le lisent vraiment y passent plus que quelques minutes.
Guy D.

Frédéric Blondieau a dit…

@Unknown

:-) MERCI !

Frédéric Blondieau a dit…

@Guy

Oui, bien sûr, une moyenne, en soit, ne veut pas dire grand-chose.
Et je crois bien que les "vrais" lecteurs du blog prennent plus de temps par article.

Il suffit peut-être que quelqu'un tombe sur un article par une requête quelconque, en copie une photo, par exemple, et ces quelques secondes jouent sur cette fameuse moyenne.

Frédéric Blondieau a dit…

@Jean Lhuilery

Bonjour, Jean,

Eh oui, ça se passe aujourd'hui, à Sciences Po. :-(

Merci !!!

Frédéric Blondieau a dit…

@Marie-Claire,

Bonjour, Marie-Claire,

Ah oui, l'étymologie nous racontant les us et coutumes, elle nous permet aussi de comprendre les façons de manger !

J'ai lu votre bel article. Et j'y ai appris pas mal de choses, merci !

Il semble hélas que cette racine n'ait donné que des mots germaniques et balto-slaves (repris pour certains, comme vous l'expliquez, en français).

Pour moi, cependant, le français "saur" n'y est pas apparenté, et renverrait plutôt à une racine évoquant le "sec". https://indoeuropeen.blogspot.com/2013/05/enfin-serein-avec-cet-elixir-contre-le.html

Et le latin "serum" n'en provient pas non plus ; il proviendrait d'une racine évoquant le flux, le liquide.

Portez-vous bien ! :-)