article précédent : la peau de mérou explose (mais oui, sous la pression)
“La mort elle-même se désire, non point comme l'évasion suprême qui affranchit de la matérialité, mais comme le couronnement de la chair, son ultime réconciliation avec l'esprit.”
Bonjour à toutes et tous !
En ce tout tout dernier dimanche de 2018
- rendez-vous compte, il n'y aura, après celui-ci, plus JAMAIS d'autre dimanche en 2018 -,nous poursuivons gaiement notre recherche des dérivés de l'incroyablement prolifique racine indo-européenne *(s)ker-, “couper, découper”.
Nous en étions restés au latin ?
Parfait, c'est là que nous continuerons ...
Et croyez-moi, nous n'en avons pas encore fini avec lui... (le latin, hein).
En cette fin d'année, un petit retour sur les épisodes précédents ?
j'ti jur', c't'article i' déchir sa race (bouffon),
D'interstice à armistice, il n'y a qu'un pas. De l'oie.,
couper les cheveux en quatre, ou s'arracher les cheveux?,
- "Arthropodes chélicérates, pathogènes, parasites, bien-pensants !" - Mais voyons, capitaine, ils ne peuvent plus nous entendre ! ,
"κόρση, cortex, même combat" - slogan émanant d'un gilet jaune luttant pour la réhabilitation de la linguistique indo-européenne,
Coriaces, les Corses. Des durs à cuire.
"Bien sot est le mouton qui se confesse au loup" - proverbe allemand, et enfin
la peau de mérou explose (mais oui, sous la pression)
Pour ce qui est des dérivés de *(s)ker- passés par le latin que nous avons déjà abordés, il y a eu notamment...
- cortex
allez, on relit "κόρση, cortex, même combat" - slogan émanant d'un gilet jaune luttant pour la réhabilitation de la linguistique indo-européenne
racine indo-européenne *(s)ker-, “couper, découper”
⇓
forme *k(o)rt-
⇓
proto-italique *k(o)rt-ek-
⇓
latin cortex, “cortex, enveloppe des plantes, écorce...”
⇓
emprunt
⇓
français cortex
- écorce et cuir, et à leur suite, décortiquer, coriace, écorcher, cuirassé, cuirassier, curée...
Ben oui, et c'est là que ça se passe: Coriaces, les Corses. Des durs à cuire.
racine indo-européenne *(s)ker-, “couper, découper”
⇓
forme *skort-o-, “coupe, coupure...”
⇓
proto-italique *skort-o-
⇓
latin scortum, “peau, prostituée”
⇓
latin impérial scortea, “manteau de peau”
⇓
ancien français écorce (1176)
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racine indo-européenne *(s)ker-, “couper, découper”
⇓
forme *k(o)r-io-, “arraché”
⇓
proto-italique *korjo-
⇓
latin corium, “peau, peau d'animal...”
⇓
ancien français quir (fin du XIème), puis cuir (circa 1160)
⇓
français cuir
et enfin
- scrotum
C'est ça qu'on doit relire: la peau de mérou explose (mais oui, sous la pression)
racine indo-européenne *(s)ker-, “couper, découper”
⇓
forme *skort-o-, “coupe, coupure...”
⇓
proto-italique *skort-o-
⇓
latin scortum, “peau”
⇓
peut-être métathèse et spécialisation du sens
⇓
latin scrōtum, “enveloppe cutanée des testicules” (et aussi scrautum, “carquois”)
⇓
emprunt savant (circa 1540)
⇓
français scrotum
Et alors? Ça vous pose problème ? C'est un sac avec une paire de croches, vous vous en contenterez. |
Vous aurez constaté qu'à chaque fois, il est, de près ou de loin, question de peau.
Et que cette notion de peau attachée à la sémantique de la descendance de
*(s)ker-, “couper, découper” se comprend précisément par le fait que la peau (d'un animal??) peut être détachée, arrachée, découpée, pour en faire du cuir, par exemple.
Une forme particulière de *(s)ker- est encore passée en latin: *(s)k(e)rH-n-.
Je ne l'avais pas encore mentionné, mais bon, pffff, si vous y tenez, c'est par cette même forme que notre racine chérie s'est, par exemple, dérivée dans ...
- le celtique *skara-, “diviser, séparer”
ou encoreD'interstice à armistice, il n'y a qu'un pas. De l'oie.,
- le balte *skirti-, “séparer, diviser...”
couper les cheveux en quatre, ou s'arracher les cheveux?.
À cette forme *(s)k(e)rH-n- s'associe le sens plus précis de “pièce de viande”.
(source) |
Mais d'abord je vous dois quelques petites explications sur cette forme saugrenue, surtout si vous qui prenez le train en marche...
Petits éléments de linguistique
- Ce s initial entre parenthèses est la marque d'un, d'un ... OUI ! s-mobile, phénomène par lequel certains des dérivés d'une racine indo-européenne commençant par un *s- suivi d'une consonne perdront ce *s- initial (oh, mais oui, pensez à la racine *(s)tenǝ- qui, en français, finira par donner aussi bien tonnerre que stentor...)
- Quant aux parenthèses qui entourent ce e, elles précisent ici que l'on retrouvera, dans certains des descendants de la racine, trace de la voyelle-pivot *e originale, correspondant au degré plein de la racine,*(s)ker-, ou que d'autres de ses dérivés auront été créés sur son timbre (ou degré) zéro, marqué par l'absence de voyelle-pivot, *(s)kr-.
- Enfin, ce H majuscule vous signale que, selon la théorie des laryngales
- tout est ici, ou presque: Un coup de souvláki et on se retrouve avec des points de suture. C'est cousu de fil blanc. (et je vous connais: n'allez pas vous plaindre de la complexité de la suite si vous n'êtes pas allé lire ou relire l'article en question...) -,
la laryngale proto-indo-européenne présente dans la racine et supposée “teinter, colorer” la voyelle dans les dérivés (et/ou dans les états ultérieurs de l'indo-européen) n'a pu être déduite (vu le nombre de voyelles différentes retrouvées dans les dérivés, précisément).
Plutôt que de la nommer
(conventionnellement, *h₁ colorera la voyelle du dérivé en e, *h₂ en a, *h₃ en o),
on utilise alors un joker: *hx ou *H, qui pourrait se lire comme “n'importe quelle laryngale”).
PS: cette théorie communément admise des trois laryngales est à présent remise en question à la suite des travaux linguistiques passionnants de l'Université d'Helsinki sur les langues anatoliennes, qui tendraient à prouver qu'il n'y avait en réalité pas trois laryngales, mais une seule... http://pielexicon.hum.helsinki.fi/
Ouais bon, c'est pas des laryngales, mais j'ai pas trouvé mieux |
Tout le monde est à bord ?
- Dites, vous ne seriez pas un peu ...? - Oh ! Oui, bon, peut-être. Un peu. |
Reprenons donc:
À cette forme *(s)k(e)rH-n- s'associe le sens plus précis de “pièce (donc morceau) de viande”.
(source) |
C'est bien entendu via le proto-italique que *(s)k(e)rH-n- s'est retrouvée en latin...
Proto-italique où on en reconstruit deux formes (non attestées):
- une au nominatif, *kerō(n)-, et
- l'autre à l'accusatif, *kar-(V)n-,
Amusons-nous un peu, avec un cas pratique... Si l'on se fondait exclusivement sur l'italique *kerō(n)- pour reconstruire la racine indo-européenne d'origine, on ferait de cette dernière *kerh₃-n-. Oui, non ?
Quant aux parenthèses entourant le n final de la forme italique au nominatif, elles ont le même emploi que pour un s-mobile, et précisent que dans certains dérivés italiques, on trouvera un beau n, mais que dans d'autres, que dalle.
Et si maintenant on prenait comme point de départ exclusif la forme accusative *kar-(V)n-
- le (V) indique la présence (ou pas) d'une quelconque V...oyelle dans ses dérivés -
pour en reconstruire la racine indo-européenne génitrice, nous obtiendrions quelque chose comme *kh2r-n-. Vous voyez le principe ?
D'où l'intérêt d'une codification simple, permettant de regrouper sous une seule forme radicale à tiroirs *(s)k(e)rH-n- s une série de développements ultérieurs...
On s'amuse, on s'amuse...
Mais c'est pas tout ça.
Bien entendu, le latin n'était pas la seule langue italique. C'eût été bien trop facile.
Avant de passer aux dérivés latins de ces formes italiques, sachez que l'on en retrouve l'ombre en ...
- ombrien,
avec
- le nominatif singulier 𐌊𐌀𐌓𐌖, karu, “part, portion (d'un repas)”, qui donnera karne aux datif et ablatif singuliers et karnus à l'ablatif pluriel, et
- le verbe kartu, “mettre à part”,
mais aussi en ...
- osque,
avec
- carneis (génitif singulier) et carnom (accusatif singulier), “partie (d'un assemblage”).
Pensons aussi à l'osque caruaïld, désignant un écrivain doté d'un humour ravageur, ou encore à l'osque cardumeilleuracteur, désignant une sorte de récompense sous forme d'une amulette sacrificielle, sur lequel s'est construit un dérivé à sens spécialisé, l'osque cardumeilleursecondrôle.
Alors...
Avec tout ça, dites-moi, vous devez avoir trouvé maintenant les formes latines dérivées de nos italiques *kerō(n)- et *kar-(V)n-, non?
Avec le sens de “chair, viande...”, je vous présente le latin...
carō, carnis.
Eh oui !
Et pour résumer tout ça:
racine indo-européenne *(s)ker-, “couper, découper”
⇓
forme *(s)k(e)rH-n-, “pièce de viande”
⇓
forme *(s)k(e)rH-n-, “pièce de viande”
⇓
proto-italique *kerō(n)-, *kar-(V)n-, “chair, pièce (de viande), nourriture”
⇓
ombrien 𐌊𐌀𐌓𐌖, karu, “part, portion (d'un repas)”, ombrien kartu, “mettre à part”, osque carneis / carnom, “partie (d'un assemblage)”, latin carō, carnis, “chair, viande...”
proto-italique *kerō(n)-, *kar-(V)n-, “chair, pièce (de viande), nourriture”
⇓
ombrien 𐌊𐌀𐌓𐌖, karu, “part, portion (d'un repas)”, ombrien kartu, “mettre à part”, osque carneis / carnom, “partie (d'un assemblage)”, latin carō, carnis, “chair, viande...”
Vous le savez, nous en avons tiré une flopée de dérivés, de carō, carnis...
Commençons par... chair.
C'est sur l'accusatif de carō, carnem, que s'est construit, vers la moitié du XIème, l'ancien français car, qui évoluera un siècle plus tard (du côté de 1165) en char, puis charn, pour enfin se fixer, au XVème, en chair.
C'est sur l'accusatif de carō, carnem, que s'est construit, vers la moitié du XIème, l'ancien français car, qui évoluera un siècle plus tard (du côté de 1165) en char, puis charn, pour enfin se fixer, au XVème, en chair.
racine indo-européenne *(s)ker-, “couper, découper”
⇓
forme *(s)k(e)rH-n-, “pièce de viande”
⇓
proto-italique *kerō(n)-, *kar-(V)n-, “chair, pièce (de viande), nourriture”
⇓
latin carō, carnis, “chair, viande...”
⇓
par l'accusatif carnem
⇓
ancien français car (mi XIème), puis char (circa 1165), charn
⇓
moyen français, puis français chair, XVème
Sur chair ont été construits, je ne vous apprendrai rien, charnu, charnel, charnier, décharné...
Mais aussi...
- et on n'y pense pas toujours - acharné.
Il faut savoir que dès le départ, notre car / char / charn / chair renverra, au sens figuré, à la notion d'“être humain vivant”. Fait de chair et de sang...
Acharné, construit sur la forme charn, reprend la notion, faisant de cet humain une proie, “être acharné sur” signifiant à l'origine “s'attaquer avec fureur à”...
Dans le même ordre d'idées, s'acharner, fin du XIVème, se dira, dans le vocabulaire de la vénerie, pour l'animal qui a pris goût à la viande...
Ce n'est que depuis le XVIIème que le pronominal s'acharner signifiera “combattre avec violence”, et “persévérer dans une attitude de lutte”.
Et puis, il y a tous ces mots en carn-...
Certains, même si vous les connaissez, méritent que nous nous y attardions, car leur histoire ou leur sens ancien pourrait vous surprendre...
Carnage est vraisemblablement la forme normanno-picarde de l'ancien français charnage, à l'époque synonyme de charn.
En ancien français, l'expression prendre carnage signifiait s'incarner, carnage pouvant désigner tout simplement la chair, celle que mangent les animaux.
Toujours en ancien français, et dans une jolie métonymie, il devint même l'antonyme de carême, en désignant la période de l'année où on peut manger de la viande...
Tous ces sens ont disparu en moyen français.
Quant au sens de massacre, tuerie, le seul qu'on lui prête encore, et qui a évincé tous les autres, on en retrouve une attestation vers 1250, avec la forme charnaige...
On suppose que ce sens si particulier, qui pourtant deviendra son seul sens, son sens réservé, lui sera donné par l'influence du provençal carnatge, déjà porteur dudit sens.
Si l'ancien français charnage correspondait à une forme carnage en normand, je vous laisse deviner le mot normand correspondant à l'ancien français charn...
Ben oui, carn !
Et notre carne, d'ailleurs, n'est peut-être que l'apocope argotique du normand carnage, ou alors un simple emprunt à l'ancien normand carn, “viande”.
Carnaval, en est un autre, de ces surprenants dérivés... Qui désigne à l'origine le moment de l'année où l'on ôte la viande (de son alimentation).
Si vous voulez en savoir plus, lisez ou relisez donc Bien légers, les reliefs du repas de carême..., article d'il y a quatre ans (!!), pratiquement jour pour jour...
les acharnés du carnaval de Binche |
Point de normand dans le français carnivore, emprunté, sans autre forme de procès, mi XVIème, au latin carnivorus, “qui se nourrit de chair”.
Si le provençal carnatge a déteint sur le sens du vieux français charnage, il est encore un mot de cette famille que nous avons emprunté au provençal...
Une idée ?
Carnassier, emprunté début du XVIème, sous la forme carnacier, au provençal carnacier, carnassier, “bourreau”, lui-même de l'ancien provençal ... carn, dont je vous laisse deviner le sens.
Quant à carnassière, sac où le chasseur place le gibier tué, nous l'avons de même emprunté au provençal, mais bien plus tard.
C'est sous la forme carnacière que nous l'avons en un premier temps repris, vers la moitié du XVIIIème, du provençal carnassiero, “gibecière du chasseur” ...
Quant au mot suivant, et toujours de la même famille, son étymologie est disputée, mais je vous en donne la version qui me paraît la plus plausible...
Ici, pas question de normand, ni de provençal...
Ce mot, nous l'avons emprunté à l'italien, pour ensuite l'adapter...
Une idée, mmh ?
Carnation !
Adaptation (XVème) de l'italien carnagione, “aspect, couleur de la peau”.
Enfin,
pour terminer ce tour - non exhaustif - des dérivés français du latin carō, carnis, un mot qui n'a rien de vulgaire. Et qui n'a non plus RIEN à voir avec de quelconques moeurs ou préférences sexuelles.
Ni avec la voie sèche, que l'alchimie présente comme pendant à la voie humide.
Je vous connais ; je préfère le préciser.
Ce mot ?
caroncule.
Vous voyez ? Je le savais.
Caroncule est un emprunt du XVIème au diminutif latin de carō, carnis, caruncula, “petit morceau de chair”.
En anatomie, il désigne une...
petite excroissance charnue.
Oh merci, oh merci, ô toi ©Le Grand Robert de la langue française
Bon, ne parlons même pas de caronculé, “qui est pourvu de caroncule(s)”.
- Merci à Alain Rey pour toutes ces définitions -
Allez, on fait un dernier petit tour des autres langues romanes, et on boucle ce DERNIER article du dimanche indo-européen de l'année...
- l'aroumain
- non, le a- n'est pas ici le descendant d'un lointain alpha privatif, hein, il ne s'agit pas d'une langue “tout sauf roumaine”, gros malins -
(aroumain ou valaque, d'ailleurs)
- pour en savoir un peu plus sur le nom “valaque”, relisez La proportion de jeunes filles s'appelant Margot et vivant au Pays de Galles est assez marginale. -,
carni,
- l'asturien carne,
- le catalan carn,
- l'espagnol carne,
- le frioulien cjâr, cjar,
- l'italien carne,
- le portugais carne,
- le roumain carne,
- le romanche charn, tgarn,
- le sarde carre, carri
- le sicilien carni,
ou encore (comme ça, de Binche, nous serons passés à Venise)...
- le vénitien carne.
Et voilà...
En ce 30 décembre 2018, je vous souhaite un excellent réveillon de fin d'année, et surtout,
surtout,
une très heureuse année 2019.
Qu'elle vous apporte (au moins) santé, sérénité, amour.
surtout,
une très heureuse année 2019.
Qu'elle vous apporte (au moins) santé, sérénité, amour.
Que le passage des ans nous prépare tous au grand passage...
du passage des ans
Frédéric
PS: dans ces articles, les passages de texte en bleu, vous l'aurez compris, traitent d'éléments de linguistique.
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Attention,
ne vous laissez pas abuser par son nom:
on peut lire le dimanche indo-européen
CHAQUE JOUR de la semaine.
(Mais de toute façon,
avec le dimanche indo-européen,
c’est TOUS LES JOURS dimanche…)
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Et pour nous quitter en marquant le coup,
- ce n'est pas rien, le passage d'une année à l'autre -,
un musicien qui m'a marqué à vie,
une interprétation inoubliable...
Glenn Gould,
dans les quatre premières "Variations Goldberg"
(en fait l'aria et les trois premières variations),
de ce monument que sont ces Aria mit verschiedenen Veränderungen, BWV 988,
de Johann Sebastian Bach.
Glenn Gould, ici dans le deuxième et dernier enregistrement qu'il fit de ce pur chef-d'œuvre, en 1981.
- Qu'aurait donc été un troisième enregistrement ?
- Mais il n'aurait jamais pu y avoir de troisième enregistrement...
- Uuh ?
- Mais oui, petit scarabée, certains passent leur vie à chercher Dieu. Alors qu'Il est là. Écoute.
Atteindre à tant d'intériorité dans le sublime (ce qui ne veut rien dire, on n'est bien d'accord), c'est toucher au Grand Tout. Atteindre l'inaccessible.
C'est tellement de la musique que ce n'est plus de la musique.
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