- Paraît chaque dimanche à 8 heures tapantes, méridien de Paris -

dimanche 4 juin 2017

La proportion de jeunes filles s'appelant Margot et vivant au Pays de Galles est assez marginale.







“J’irais droit au coin de terre où fleurissaient les perceneige, dans le jardin. La rose, le treillage qui la portait, je les peindrais de mémoire, ainsi que le trou dans le mur, la dalle usée. La figure de mon père reste indécise, intermittente. Dans le grand fauteuil de repos, il est resté assis. Les deux miroirs
ovales du pince-nez ouvert brillent sur sa poitrine, et sa singulière lèvre en margelle dépasse un peu, rouge, sa moustache qui rejoint sa barbe. Là il est fixé, à jamais.” 

Colette, Sido, 1929

Sidonie-Gabrielle Colette,
28 janvier 1873 - 3 août 1954























Bonjour à tous !

Nous terminons en ce dimanche notre grand tour de *merg-, “frontière, limite”, tour que nous avions commencé avec
certaines marques de chaussures sont plutôt faites pour se faire remarquer que pour marcher
puis continué par
“L'idée de Dieu est, je l'avoue, le seul tort que je ne puisse pardonner à l'homme.” - Sade
et
des héros du télémarketing me sont tombés dessus sanglier gare.

Comme je vous l'annonçais en terminant l'article de la semaine dernière,
aujourd'hui, nous allons sortir du monde germanique, et parler de plein d'autres dérivés de notre indo-européenne si mimi, mais surtout si féconde, *merg-, “frontière, limite”.

En proto-celtique, notre adorable *merg- se retrouve sous la forme - non-attestée - *mrogi-.
Et ce substantif *mrogi- devait signifier quelque chose comme “territoire, région”.
(On peut donc supposer une filiation de l'indo-européen au celtique par une forme au timbre o de notre *merg-*morg-.)

Ce qui ne vous aura pas échappé,  c'est que nous sommes ici en présence d'une jolie métathèse (permutation de phonèmes), transformant ainsi *morgi- en *mrogi-.

(On ignore les causes de cette métathèse ; on ne peut que la constater.)
Oh bah, on en a déjà vu quelques-unes, de ces métathèses, en indo-européen, en grec, en français...
L'une des plus belles, à mon sens, est celle qui explique le mot fromage, qui n'est franchement qu'une invraisemblable, une monstrueuse aberration linguistique! Relisez donc Maître corbeau, sur un arbre perché...


Comme autre évolution de *merg- dans les langues celtiques, nous constatons qu'elle s'est parfois labialisée, son m original se transformant en b.
C'est le cas en breton et en gaulois, où *mrogi- évoluera vers une forme *brogi-.
De même en irlandais, où l'on constate un passage de mruig, en vieil irlandais, à bruig en moyen irlandais (l'irlandais parlé entre le Xème et le XIIème siècle).


Et donc, par le vieux-breton puis le moyen-breton bro, *merg- nous a donné le breton ... bro.

NON, il n'est pas question ici de ce bro, apocope de l'anglais brother, et devenu populaire par le fameux Bro code, liste de règles de base destinées exclusivement aux hommes (bro est dans ce sens à entendre comme pote, mec...). 

Tant que j'y suis...
Quelques exemples de commandements tirés du Bro code? 

Urinoirs
  • Même s'il n'y a aucun autre Bro, toujours utiliser ceux de la fin de la rangée.
  • Si un autre Bro est déjà occupé devant un urinoir, ne pas se placer devant l'urinoir immédiatement à côté de celui-là.
  • D'une façon générale, toujours tenter de laisser un urinoir inoccupé entre chaque Bro.
  • Et évidemment, on ne se parle pas dans les urinoirs.



  • Sur la piste de danse Un Bro ne danse jamais avec ses mains au-dessus de la tête.
  • À la plage Un Bro ne met jamais de crème solaire à un autre Bro.
  • Aide Si on lui demande : "Vous avez besoin d'aide ?", un Bro doit automatiquement répondre : "C'est bon, je maîtrise", qu'il maîtrise ou pas.
Voitures 
  • Si un Bro achète une nouvelle voiture, il est tenu d'ouvrir le capot quand il frimera devant ses Bros.
  • Si un Bro, pour une raison quelconque, doit conduire la voiture d'un autre Bro, il ne touchera ni aux stations de radio préprogrammées, ni aux rétroviseurs, ni à la position des sièges, même s'il devait avoir l'air d'une mante religieuse géante au volant.
Salle de bain / PQ
  • Si un Bro est dans la salle de bain et n'a plus de papier toilette, un autre Bro peut lui lancer un nouveau rouleau, mais à aucun moment leurs mains ne se toucheront ou la porte ne sera ouverte à plus de trente degrés.



Donc, non - et comme vous, je le regrette -, le breton bro n'a rien à voir avec le Bro Code.

Vous vous rappelez l'évolution sémantique du vieux norois mǫrk dans les langues scandinaves, avec son passage de “marche” à sol, territoire, champ, prairie, zone boisée...
(on en parlait la semaine dernière)

C'est à un phénomène de même type que l'on assiste dans les langues celtiques, où le proto-celtique *mrogi- ne signifie déjà plus vraiment frontière, limite, mais plutôt territoire, région.
Et l'évolution sémantique ne s'arrêtera pas là, comme nous le prouvent les altérations de sens de ses dérivés
En breton, notamment, où son descendant bro désignera le pays, dans le joli sens ancien de région, ville, canton...

Vous connaissez, je suppose - même si vous en ignorez peut-être le nom, le Gwenn-ha-Du!
Littéralement, le Blanc-et-Noir.
Gwenn (blanc) provient de la racine indo-européenne *weid- voir ; c'est son équivalent gallois, gwynn, que l'on retrouve dans pingouin, littéralement tête blanche”. 
Tout est ici, ' suffit de cliquer : Une idylle avec une idole?? Mais quelle drôle d'idée... 
Quant à du (“noir”, pour les comprenant-finalement-assez-bien-mais-beaucoup-plus-lentement), il provient d'une racine celtique *dubu-, noir, que l'on retrouve par exemple...
  • dans une série de noms de distilleries (de Whisky, évidemment) écossaises absolument remarquables : Dallas Dhu, Tamdhu, Knockdhu...
Dallas Dhu (“vallée de l'eau noire”), hélas fermée en 1983.
  • dans des toponymes en gaélique écossais (Duart Castle, le siège du glorieux clan McClean, tire son nom de dubh ghart, “paddock noir”), ou
Duart Castle, sur l'île de Mull
  • dans le breton... Eddu, cette marque de whisky breton, littéralement blé noir (sarrasin).

Le Gwenn-ha-Du, mais c'est le drapeau breton !

Appelé ainsi car constitué de bandes blanches et, et ... noires.
  • Des bandes blanches pour les quatre pays de Basse Bretagne, 
  • des bandes noires pour les cinq pays de Haute Bretagne.


Pourquoi je vous raconte ça ?

Tout simplement parce que ces neufs pays, représentés fièrement sur le drapeau breton, ce sont des Bro:
  • Le pays de Cornouaille : Bro-Gernev
  • Le pays de Dol : Bro Zol
  • Le pays de Léon : Bro Leon
  • Le pays de Nantes : Bro Naoned
  • Le pays de Rennes : Bro Roazhon
  • Le pays de St-Brieuc : Bro Sant-Brieg
  • Le pays de Saint-Malo : Bro Sant-Malo
  • Le pays de Trégor : Bro Dreger
  • Le pays de Vannes : Bro Wened / Bro Gwened / Bro Gùened en vannetais

On en viendrait d'ailleurs assez vite à rêver de villes bretonnes, à côté de Nantes, Rennes ou Saint-Malo, répondant à des noms comme Kanteur, ChetteColiDekinMure.

Ou même et surtout Sadant, et Sareluire évidemment.

Et puis aussi Drie-sur-Tulle.

Franchement, je pense que là, nos amis Bretons ont raté de belles occasions...

broderie sur tulle


*merg-, “limite, frontière”
métathèse
celtique *mrogi-
labialisation

*brogi-
vieux-breton bro
moyen-breton bro
breton bro



En gaulois, cette fois, *brogi-,
dont le sens est devenu “territoire, canton, pâture ou bois clôturé...”,
se cache plus ou moins bien dans des toponymes, ou des noms propres basés sur des noms de lieux, comme souvent...

C'est ainsi que vous le retrouverez dans le régional... breuil.
(présent dans le Limousin, le Dauphiné, le Mâconnais, en Franche-Comté...)

Breuil ? Oui :
Bois, taillis, buisson, clos de haies servant de retraite au gibier. 
© Le Grand Robert de la langue française

Le mot nous arrive du gaulois *brogilo, diminutif  de *brogi, via le bas latin brogilus.

Le mot est attesté en vieux français sous la forme bruill en 1080, puis, un siècle plus tard (en 1190), sous la forme brueil (ce n'est pas une coquille).


Des communes françaises du nom de Breuil, ce n'est pas vraiment ce qui manque...

(merci Wikipedia)
  • Breuil, ancienne commune de l'Aisne, aujourd'hui intégrée à Saconin-et-Breuil, dans l'Aisne (je vous laisse deviner le nom de l'autre ancienne commune)
  • Breuil, ancienne commune de la Charente-Maritime, aujourd'hui intégrée à Bernay-Saint-Martin
  • Breuil, dans la Marne
  • Breuil, dans la Somme
  • Breuil-Barret, en Vendée
  • Breuil-Chaussée, dans les Deux-Sèvres
  • Breuil-Bois-Robert, dans les Yvelines
  • Breuil-la-Réorte, en Charente-Maritime
  • Breuil-le-Sec, et Breuil-le-Vert, toutes les deux dans l'Oise
  • Breuil-Magné, en Charente-Maritime
  • Saint-Ouen-du-Breuil, en Seine-Maritime
  • Trosly-Breuil, dans l'Oise
  • ...
ambiance torride à la fête communale de Breuil-Le-Vert, 2015

(remarquez en passant les codes vestimentaires désormais classiques de ce
genre de soirées: vert: échangiste, à carreau: bi, rouge: j'avale...)

Ne parlons même pas des châteaux, car on compte un Château du Breuil ...
  • à Cheverny, en Loir-et-Cher
  • à Garancières, en Yvelines
  • à Grives, en Dordogne
  • à Gueugnon, en Saône-et-Loire
  • au Breuil, en Saône-et-Loire (ce qui est évidemment très malin)
  • au Breuil-en-Auge, en Calvados (pas mal non plus)
  • à Saint-Denis-la-Chevasse, en Vendée (moi, en toute honnêteté, ça me choque ; jamais je n'aurais traité Saint-Denis de Chevasse)
  • à Verteillac, en Dordogne
  • ...
Château du Breuil, Cheverny


Vous avez encore des prieurés de ce nom, mais là, je pense que, globalement, vous avez compris le principe...

Prieuré de Breuil, à Commercy
(source)

*merg-,
 “limite, frontière”
métathèse
celtique *mrogi-
labialisation

gaulois *brogi-
diminutif *brogilo
bas latin brogilus
vieux français bruill
vieux français brueil

français breuil



C'est aussi du gaulois *brogilo que nous arrive l'italien broglia, qui a donné son nom à une grande famille de la noblesse française,...
- Française, Broglia ??
- Oui - j'aimerais pouvoir terminer mes phrases -,
...mais d'origine piémontaise
(Je parle de la famille de Broglie. J'espère que vous aviez fait le lien)
les armes de la maison de Broglie


Francesco-Maria di Broglia (1611 – 1656), comte de Revel, naturalisé français en 1643, achète la Principauté de Senonches et Brezolles à Charles II de Mantoue dont il devient...
- ô suprême délice étymologique -
...le marquis.

Quelques années plus tard, il fera franciser son nom - mais si peu - en de Broglie, mais surtout, surtout, surtout, c'est la prononciation de celui-ci qu'il fera franciser.

Et maintenant, vous savez ENFIN pourquoi on prononce Broglie [Breuil] !



Oui, il apparaît qu'à l'époque, on avait pleinement conscience de la parenté linguistique de l'italien broglia et du français breuil....
Ça fait plaisir.


*merg-, “limite, frontière”
métathèse
celtique *mrogi-
labialisation

gaulois *brogi-
diminutif *brogilo

bas latin brogilus
italien Broglia (nom de famille)
francisation
Broglie, prononcé /breuil/


Parmi les illustres descendants de la famille de Broglie, citons Louis.
(Oui, de Broglie, c'est bien, bravo !)

Le grand - que dis-je? l'éminent - Louis Victor de Broglie, prince, puis duc de Broglie, né le 15 août 1892 à Dieppe et mort le 19 mars 1987 à Louveciennes, mathématicien et physicien français, devenu - à seulement 37 ans! - lauréat du prix Nobel de physique (en 1929) « pour sa découverte de la nature ondulatoire des électrons »

Le voilà, Louis de Broglie, en 1967


Ah oui!
C'est encore le gaulois *brogi que vous retrouverez dans les noms de ces tribus ... gauloises: 
  • les Allobroges (littéralement les étrangers: allo, “autre” + brogi, pays” ⇒ “d'un autre pays”), et 
  • les Nitiobroges (ceux qui ont leur propre pays”, antonyme de allobroges)... 

Je vous ai même souligné en rouge les noms des deux tribus
je crois que vous ne réalisez pas votre bonheur




En latin, maintenant...
- oui, là on quitte les langues celtiques -,
... notre vaillante *merg-a donné margō, “bord, bordure, cadre, marge, frontière, rive, seuil...”

Eh oui! Nous en avons tiré nos marge, margelle, marginal, ou émarger.

Et pas le prénom Margot, du tout !  
(Ne croyez pas toujours les titres de ces articles) 
Non, Margot ne signifie pas limitée, ou un peu limite.

Mais non, Margot est le diminutif de Marguerite, Marguerite qui nous arrive du grec ancien μαργαρίτης, margarítês, “perle”, emprunt aux langues iraniennes, dont est dérivé, par exemple, le persan مروارید, marvārīd, de même signification.
Et NON, je ne vous expliquerai pas la différence entre une femme et une perle, cet enseignement millénaire des Maîtres Shaolin. (Ou alors, en message privé.)


un vieux puits, et sa margelle en pierre...
(source)


Un mot, peut-être, sur émarger ?

Émarger signifiait à l'origine noter quelque chose dans la marge (d'un document, d'un livre).

Dans un emploi plus spécifique, le verbe s'employait pour signer en marge d'un document, d'un état....
Mais oui: pour constater le paiement d'une somme, d'un traitement, la réception d'un colis, pour attester sa présence à une réunion...

D'où, par une métonymie de derrière les fagots, son sens toujours actuel de recevoir d'un organisme le traitement affecté à un emploi.


Un bel exemple de note - ou plutôt ici, de dessin, de gribouillage - dans
la margeun dessin touchant, laissé par un enfant dans un manuscrit du
XIVème (la vie trouve toujours son chemin)
(source)


Bon, et si on passait à la vitesse supérieure ?

Car notre décidément incroyable *merg- se retrouve également à l'autre bout du continent...

En avestique, par exemple, avec marəza,frontière”.

En persan? مرز, marz, “frontière, district”.

Et en vieil arménien, aussi...
- soyons fou -
...avec - l'emprunt - մարզ, marz, “région frontalière.



Euh... Et en sanskrit ?

Mais ouiii !
  • मर्या, maryA,limite, marque, frontière”, et 
  • मार्ग, mArga, notamment “marquer, indiquer le chemin”.


Et voilà!

Avec ça, on a vraiment fait un beau tour des dérivés de notre multimillénaire et pourtant toujours si jeune et présente indo-européenne *merg-.


Assez parlé de frontières, de limites:

“No frontiers”,

de la chanteuse irlandaise Mary Black,
ici dans une superbe (superbe!!) reprise unplugged (débranchée) des Corrs




Mais... 

Bouclons la boucle.

À la manière de Phileas Fogg: en revenant précisément, scrupuleusement  d'où l'on était parti...

Phileas Fogg au Reform Club.

À mes yeux, Phileas Fogg aura toujours les traits du regretté David Niven...
(rôle qu'il interprétait dans la version cinématographique du Tour du Monde
en quatre-vingts jours de 1956, réalisée par Michael Anderson)

Car, voyez-vous, si Mercia était le royaume saxon aux limites du Pays de Galles, 
nous pouvons décomposer le NOM gallois dudit Pays de Galles, Cymru...
- qui se prononce plus ou moins [keumri] ; un truc de prononciation du gallois que je vous ai déjà donné: le gallois ne se prononce JAMAIS comme il s'écrit -,
... si nous nous basons sur les racines celtiques du mot, en deux parties:

*kom-*mrogis.

Le proto-celtique *kom- provient tout simplement de la racine indo-européenne ... *kom, “avec, à côté, auprès de...
Oui oui, c'est d'elle que nous arrive notamment le latin cum-, “avec...”
Quant à *mrogis, ben ouais, il désigne le pays, le territoire.

Ce terme Cymru, dénomination que se donnait un peuple à lui-même (car elle ne s'appliquait pas à la région proprement dite, mais bien à ses habitants), pouvait se comprendre comme nous tous, qui occupons le même territoire, nous qui y vivons ensemble

Nous pourrions donc aisément traduire ce Cymru par concitoyens, compatriotes.


Carole Gaessler, la charmante animatrice de Mes Chers Compatriotes

PS: Vous l'avez compris, les Gallois ne s'appelaient donc pas eux-mêmes des Gallois ; ce sont les tribus germaniques avec qui ils partageaient leur grande île qui les avaient affublés de ce nom (Gallois ⇐ Welsh, issu d'une racine germanique *walh- (au singulier, *walha au pluriel). 
On retrouve cette *walha dans plusieurs noms germaniques désignant systématiquement des tribus ou peuples celtes - ou par extension latins ou romans -, et employés d'une façon que je qualifierais de légèrement péjorative, dans le sens de ceux d'à côté, qui ne sont pas vraiment comme nous parce qu'ils ne parlent pas la même langue que nous”
- Relisez à ce propos cet article dont je n'ai toujours personnellement pas compris le titre: A la vue des Nippons, c'est la Chine qui se lève, ou le Tadjikistan?  -
D'où, notamment - à côté de Welsh / Wales -, Cornwall (Cornouailles), ou encore Wallonie, nommant des terres celtiques ou romanes perdues en régions germaniques. 
Ou même l'alsacien Walsch / Welsch. Et ce vieux norois Vælir qui désignait tout simplement, en vrac, les Romains et les Celtes. 
Via le gotique, *walha- fut même adoptée dans les langues slaves sous la forme Valaque. Ce qui explique encore aujourd'hui pourquoi, pour les Polonais, les Roumains ou même les Italiens sont des Wloch. Quant aux germanophones du Haut-Adige (Tirol du Sud), ils utilisent toujours Walsche pour parler des Italiens.



Mais revenons à notre indo-européenne *merg-.

Vous ne la trouvez pas incroyable, remarquable, sidérante ?

Allez, sans rire, auriez-vous fait tous ces liens, entre marcher et Deutsche Mark, entre marquis et de Broglie, entre Breuil et Cymru, entre marginal et Télémark, entre Danemark et margelle, entre l'anglais Mercia et la rue Haute-Marcelle à Namur, ou tout simplement entre marche, marge et marque? 
Et entre un bro breton et les Welsh Marches ? Hein, hein?

Merci qui?

Mais... l'indo-européen, pardi !


Ah, le Pays de Galles...
Je ne résiste pas à vous montrer quelques clichés tirés de nos vacances là-bas...







Oui oui, c'est bien The Village, où sera séquestré le N°6,
en vrai, le village-hôtel de Portmeirion

















Je vous souhaite, à toutes et tous, un excellent dimanche, une très belle semaine !

À dimanche prochain ?

Bonjour chez vous !


Be seeing you
(Patrick McGoohan dans the Prisoner)





Frédéric



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Attention,
ne vous laissez pas abuser par son nom:
on peut lire le dimanche indo-européen
CHAQUE JOUR de la semaine.
(Mais de toute façon,
avec le dimanche indo-européen,
c’est TOUS LES JOURS dimanche…).
******************************************



Et pour nous quitter,

Handel, et un court extrait de son oratorio Judas Maccabaeus, Hwv 63.

Tiré du premier acte: Chorus: For Sion Lamentation Make

Par... Le Choeur de Chambre de ... Namur !

(vous n'apprécierez vraiment l'allusion que si vous avez lu
évidemment, mais ça, c'est votre problème)



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