maison lituanienne |
- le tokharien B īke, pour « lieu, endroit ; position ».
- snaice tallānt ikemem, « depuis un lieu pauvre, misérable »,
- sañ mäskelye yakene, « à l'endroit qui lui était assigné »,
- sle-tassäntse ikene, « en lieu et place du commandant de la montagne »,
- tumem c[ai] brāhmani tot ike-postäm̥ ynemane Aran̥emiñ lānte yapoyne kamem̥, « alors, ces brahmanes, se déplaçant de lieu en lieu (ike-postäm̥), arrivèrent au royaume du Roi Aranemin ».
Le 31 juillet, nous avons débusqué,
dans les langues germaniques, cette fois,
le gotique 𐍅𐌴𐌹𐌷𐍃, weihs, « village ».
- l'ombrien, vocu-cum, « maison»,
- le latin vīcus, « rue ; quartier, voisinage ; bloc de maisons ; village, hameau » voire « bien, domaine, propriété foncière… »,
- vīcātim, « de rue en rue, de quartier en quartier »,
- vīcīnus, « voisin, voisinage »,
- vīcīnitās, « proximité, voisinage »,
- vīlla, « maison de campagne, exploitation agricole, ferme… »,
- vīlicus, « fermier, gestionnaire de la ferme »,
- vīlica, « femme du fermier ».
- le français vicinal,
- le français voisin,
- les toponymes français vic, vicq, vicques, vix,
- l'espagnol Vigo,
- le catalan Vic,
- peut-être le -vic de Volvic,
- l'italien vico, « village, hameau ; district ; allée, chemin, ruelle… »,
- l'anglais dialectal du sud est (East Anglia et Essex) wick, « ferme », spécialement « ferme dédiée à l'élevage laitier »,
- les suffixes toponymiques anglais -wick et -wich,
- l'anglais désuet ou dialectal wike, « maison, logis »,le vieux frison wik, « village... »,
- le vieux saxon wīk, « village, habitation... », d'où Brunswick,
- le néerlandais wijk, « voisinage, district », utilisé notamment comme suffixe dans Graswijk ou Noordwijk...,
- le vieux haut allemand wīh, « village », d'où le moyen haut allemand wīch, qui, repris du moyen bas allemand wîkbelde, donnera wīchbilde, d'où l'allemand Weichbild d'emploi littéraire ou daté, « zone urbaine », auquel on préfère maintenant le très germanique Stadtgebiet,
- le vieux norois vík, dont le sens est passé de « village » à « bras de rivière, crique, fjord ».
- l'anglais York, dérivé de l'anglo-saxon Eofer-wīċ.
- ville
- village.
- villette,
- villégiature, emprunt à l'italien villeggiatura, « séjour à la campagne »,
- villa, emprunt (calque) de l'italien villa,
- villanelle, emprunt à l'italien villanella,
- vilain, issu du bas latin villanus, « habitant de la campagne ».
- le nom propre français Villers, emprunt au latin vīlla, « ferme… », via l'adjectif latin villāris, « de ferme ; relatif à la ferme, à la maison de campagne »,
- son équivalent germanique, l'allemand Weiler, « hameau », que l'on retrouve également en suffixe, sous les formes -weiler et -wil.
- le vieil irlandais fich, « village (de campagne) ; ferme ; district rural ; étendue de terre »,
- le breton gwig, « village (de campagne) » (parfois retranscrit Gwik ou Gui),
- le gallois gwig, « village (de campagne) ; rue, bois »,
- le cornique gwig « village ; village de la forêt », devenu également nom propre (Gwig, anglicisé en Gweek).
- le vieux slavon d'église вьсь, vĭsĭ, « village »,
- le russe весь, viesʹ, rare et daté, remplacé aujourd'hui par дере́вня, diriévnja, « petit village, hameau », ou alors село́, siló, toujours « village », mais quand il s'agit d'un village de plus grande importance (весь, viesʹ, apparaît encore dans des expressions figées, comme города́ и ве́си, garadá i viési, pour « villes et villages »),
- le vieux tchèque ves, dont sera issu le tchèque ves, « village »,
- le slovaque ves, toujours « village », également présent en tant qu'élément toponymique nommant un village ou une petite ville, comme dans Slovenská Ves, Karlova Ves, Devínska Nová Ves, Spišská Nová Ves...,
- le vieux polonais wieś, dont sera issu le polonais wieś, « village », mais employé aussi pour désigner « le pays » au sens de zone rurale, par opposition à la ville,
- le silésien wieś, « village... »,
- le bas-sorabe wjas, « village... »,
- le haut-sorabe wjes, « village... »,
- le bulgare вес, ves, désignant notamment, dans le lexique historique, un hameau (ou un petit campement) qui ne possédait pas l'infrastructure nécessaire pour pouvoir être qualifié de village, et ce avant 1396, année funeste qui marque l'invasion ottomane, correspondant à l'une des plus sombres périodes de l'histoire bulgare,
- le serbo-croate vas, ves, « village ».
Mais oui, qui donc s'amuserait à copier une construction grammaticale ? Je vous le demande un peu. ' faudrait déjà n'avoir rien d'autre à faire, si vous voulez mon avis.
PS : quelques autres exemples de construction grammaticale partagée entre des langues indo-européennes ?
Lisez ընդ մահճօք, ənd mahčōk, où vous découvrez que le proto-indo-iranien *Hadʰáras est certes à comparer formellement au latin īnferus, “en bas, en dessous”, mais que son superlatif *Hadʰamás, “(qui est placé) le plus bas” est également construit de la même façon que le superlatif latin īnfimus, “(qui est placé) le plus bas”.
Lisez Spécial vulgarisation : Dieudonné est à Bouddha ce que Lex Luthor est à Superman, pour vous apercevoir que le sanskrit श्रवस्ś, srávas-, “renommée, honneur...” associé à अक्षित, akṣita, “impérissable”, pour donner “à la gloire impérissable, à la gloire éternelle”, correspond remarquablement à l'homérique κλέος ἄφθιτον, kleos aphthiton, de même sens, de même construction, à la syntaxe identique.
Lisez magnanime animal, pour vous rendre compte que le sanskit महात्मा, mahatma, "la grande âme", composé de mahā, "grand", et de ātman, "âme", correspond au latin magnanimus, composé de magnus, “grand”, et de animus, “âme” (en réalité calque du grec ancien μεγαλόψυχος, megalópsukhos).
qu'importe la langue où on les trouve,
- le grec ancien πόσις, pósis, que Chantraine et Beekes nous traduisent par « mari, époux... », devenu -πότης, -pótēs, dans cet autre composé, hélas trop souvent employé, δεσπότης, despótēs, « maître de maison », qui donnera naissance, par emprunt, à notre français despote.
- le latin potis, « capable, puissant ».
- le lituanien viēšpats, « seigneur », et son pendant féminin, Guesch Patti.
Guesch Patti ? Oh mais non, bien sûr, il s'agit de viēšpati, « reine, maîtresse, dame... »
- oh zut, 'faut que je refasse le titre, c'est malin. Pourtant, je le tenais bien ; pfff, et l'exergue, aussi -,
- le vieux prussien waispattin, « maîtresse de maison, dame ».
- les albanais zot, « seigneur » et zonjë, « dame »,
zot descendant, pour faire simple, du proto-albanais *w(i)tspáti, et
zonjë du proto-albanais *w(i)itspátnjā.
ouiiii, mais vous me faites quand même un peu peur |
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2 commentaires:
Merci, vous aussi.
Z'êtes un vrai pote! (de poteau, - de tête...)
toujours passionnant
- et vos somptueuses mélodies, couronnent!
Chaque semaine.
;^)
:-D merci !
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