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dimanche 22 décembre 2019

C'était il y a très, très, très longtemps ...




article précédent : retour au pays




C'était il y a très, très, très longtemps ...

A gauche du ciel, il y avait la planète Shadok.
Elle n'avait pas de forme spéciale, où plutôt… elle changeait de forme.

A droite du ciel il y avait la planète Gibi.
Elle était complètement plate et elle penchait soit d'un côté, soit de l'autre.

Au milieu du ciel, il y avait la Terre, qui était ronde et qui bougeait. 

Sur la Terre, il n'y avait apparemment rien… 
Sur la planète Gibi, il y avait des animaux qui s'appelaient des Gibis. (Voici un Gibi vu de près ; en voici un autre…)

Quand il y avait trop de Gibis d'un côté, la planète penchait, les Gibis glissaient et il y en avait qui tombaient… et c'était très gênant… surtout pour les Gibis.

Sur la planète Shadok, il y avait des Shadoks de deux sortes : des Shadoks avec des pieds en bas qui vivaient au-dessus de la planète, et des Shadoks avec les pieds en haut qui vivaient de l'autre côté, et qui servaient à soutenir la planète par en dessous…

Comme la planète Shadok changeait de forme, il y avait des Shadoks qui tombaient. 

C'était très gênant… surtout pour les Shadoks.

Les Shadoks et les Gibis en eurent donc assez au bout d'un certain temps de vivre sur des planètes qui ne marchaient pas bien, alors il décidèrent, les uns et les autres, d'aller sur la Terre qui avait l'air de mieux marcher…

Les Shadoks,


Jacques Rouxel , 1968

La planète Shadok à gauche, la planète Gibi à droite,
et la Terre au milieu







Aaah, Claude Piéplu...





Bonjour à tous !


Nous venons de voir (la semaine dernière) que notre beau pays provenait,
par le latin pāgus, “district” (entendez “zone balisée, bornée”),
de la formidable racine indo-européenne...



*pehǵ-“attacher”.


Et que notre si beau pays descendait plus précisément de 
pāgus par son dérivé pagensis“du canton”, qui avait évincé son quasi doublon étymologique pāgānus, “campagnard”, quand ce dernier revêtira le sens précis de païen.


Eux aussi, ils me font peur


Avant d'aller plus loin, il est peut-être intéressant de revenir à ce pāgānus et à notre païen, et de s'y attarder quelques instants, non ?


Je me fierai, ici, à ce qu'en dit Alain Rey.


Vous le savez certainement
- c'est en tout cas ainsi qu'on me l'avait appris -,
on explique généralement que pāgānus prit le sens spécifique de païen en raison de la résistance des populations rurales à la (seule vraie) religion du Christ.


Eh bien... Alain Rey nous propose une autre hypothèse, qui semble mieux tenir la route, historiquement parlant...


Sachez déjà qu'à l'époque impériale
(qui commence avec le règne d'Octave, en -27, et s'arrête un peu malgré elle en 476, avec l'occupation de Rome par le roi germain Odoacre, qui n'a même pas conscience, le cuistre gothique, qu'il marque ainsi le début du Moyen Âge),
à l'époque impériale, donc, le terme pāgānus est employé, par un léger glissement de sens, au sens de “civil, par opposition à “militaire”.
PS: Vous êtes Belge, et avez besoin d'un moyen mnémotechnique pour retenir que l'époque impériale commence avec Octave ? Une octave est constitué de tons ... Imperial. 
JAMAIS vous ne l'oublierez. JAMAIS. Et vous m'en voudrez. Et vous m'en voulez déjà.


Par extension, pāgānus désignera, dans la foulée, toute personne “hors du rang” : un amateur par rapport à un professionnel appartenant, lui, à un groupe constitué, ou en tout cas structuré, comme, par exemple, celui des littérateurs professionnels.
  
Les hommes d'église - les clercs -, depuis le IIIème, se nommaient, en toute humilité, les soldats du Christ, “milites Christi”.

De même, la lutte pour la foi, dans laquelle ils excellaient, ils l'appelaient, avec tout l'amour dont ils étaient capables, “militia Christi
(ce que nous pourrions peut-être traduire, dans un autre contexte, par Djihad,  je dis ça...).
De là, il apparaît plus que normal qu'ils en soient venus à qualifier de “civil” (comprenez pāgānus, hein) tout individu extérieur à leur délicieuse milice, tout... païen.





Avant ça, il était un autre terme,
que pāgānus évinça,
pour désigner ces immondes, ces saletés, ces pourritures (pardonnez-moi ; je m'emporte) de païens : on parlait de gentiles. 

Les gentils, les gens, quoi. 

Beurk. 



Oui, les gens du peuple, les .... les ... autres (èèèkess, pour les Bruxellois), les barbares ; ce qui correspondait assez bien à l'hébreu gōyīm, pour peuples non juifs.




Au début du Vème, ce qui était jusque là essentiellement un grand message d'amour
- je dirais même d'Amour -
devint système institué et obligatoire

Non, je ne parle pas ici de la manière si aimable et plaisante par laquelle les Américains savent imposer la démocratie à ceux qui en ont besoin, la fleur au M16, non non, mais bien de la proclamation par ce bon Flavius Theodosius Augustus, l'Empereur Théodose 1er, du christianisme comme seule et unique (vraie) religion d'État. 


Théodose Ier, ou plutôt Saint Théodose
(ben oui, vous pensez bien, on l'a canonisé fissa)


(Et NON, contrairement à la croyance populaire, ce n'est pas Théodose Ier qui inventa le théodolite)



En toute logique
- là, on ne peut vraiment pas lui en vouloir, à ce brave Théodose -
puisque le christianisme est officiellement institué et obligatoire, le paganisme est officiellement interdit.


C'était très gênant, surtout pour les païens.


(et je vous l'avoue, c'est cette seule pensée qui m'a fait reprendre ce bout de texte des Shadoks en exergue)



C'est à ce moment,
précisément en 409,
que pāgānus évincera gentiles dans les textes légaux de l'Empire (lisez donc la loi d'Honorius, un de ces moments d'anthologie dont est truffé le Code théodosien, promulgué par Flavius Theodosius Iunior Augustus, le petit-fils de l'autre ; je dois le reconnaître, les Monty Python n'ont rien inventé).


Théodose II, le vrai inventeur du théodolite,
qu'il imposa comme instrument de géodésie d'État


Pour clore cet amusant chapitre, je vous dirai enfin que notre français païen descend de pāgānus par l'ancien français pagien (attesté en 881), qui évoluera en païen, fin du XIème.



**************

*pehǵ-“attacher
forme nominale suffixée de degré plein *pehǵ-os
substantif proto-italique *pāgo-, “district
latin pāgus“district, province, région, canton...”,“campagne, communauté rurale...
latin impérial pagensis “campagnard ⇒ civil ⇒ païen
ancien français pagien (881) puis païen (1080)
français païen


**************


Bon !

Cet ancien français pagien pourrait vous mettre sur la voie, vous mettre la puce à l'oreille pour ce qui est du mot que nous allons traiter maintenant...


Oui : 

Page.

Le substantif féminin français page.






Tout comme son comparse pāgus, le substantif latin pāgina descendait de notre exquise *pehǵ- par son degré plein, qui donnera lieu à un beau pāg- italique.


Le latin pāgina, voyez-vous, en un premier temps, n'a pas vraiment désigné un feuillet...

Non, le terme s'employait en agriculture
(notez, en latin, c'est facile, les termes s'employaient ou bien en agriculture, ou dans un cadre militaire),
pour désigner une treille, une vigne que l'on fait pousser contre un support, une rangée de vignes formant un rectangle.





Plus tard, et au sens figuré, pāgina s'emploiera dans le sens de ligne (ou colonne) d'écriture.

Par métonymie, ben... “feuillet, page, jusqu'à écrit”.



Notre français page, amis lecteurs, n'est qu'un emprunt à ce latin pāgina ; entendez qu'il ne procède pas, par percolation lente, de pāgina, qu'il n'en est pas issu, mais qu'on a repris (fin du XIIème) le terme latin en français, quasiment tel quel, in extenso. 


De la page, on passerait bien vite au livre, non ?
“Livre”, nous en parlions ici : Amazon vient de me livrer "Deliverance", de Boorman. Génial.



**************

*pehǵ-“attacher
forme nominale de degré plein *pehǵ-
radical proto-italique *pāg-
latin pāginatreille”, d'où (sens figuréligne / colonne d'écriture

métonymie

feuillet, page, écrit
emprunt
ancien français page (fin du XIIème)
français page


**************




Chères lectrices, chers lecteurs, 

en ce dimanche 22 décembre, qui marque le solstice...
- de l'étymologie du mot solstice, on en parlait ici : du passage des ans, mais de la symbolique liée au solstice, c'est notamment ici qu'on en causait : Moi, effrayé par un flibustier?? Allons allons... -
... d'hiver de cette année 2019
(astronomiquement, et dans l'hémisphère nord, se situant la nuit qui vient de s'achever, aux alentours de 4 ou 5 heures du matin),



où les jours rallongent enfin, où la lumière reprend le dessus sur les ténèbres
(au sens propre ; vous avez amplement raison, ce serait franchement mieux que ça puisse aussi se passer au sens figuré, mais ça, c'est pas gagné ; on n'est pas rendu),



en ce dimanche de solstice, à quelques encablures de la célébration de Noël, qui coïncide évidemment, du moins dans l'hémisphère nord, avec le solstice d'hiver,
le retour de la lumière diurne symbolisant à merveille l'avènement de la Lumière divine, cet Amour que nous tous, croyants, païens, laïcs, laïcards, libres-penseurs, libres-croyants, infidèles (et/ou chiens d'infidèles), hérétiques, intégristes ou autres (autr.e.s ?), ferions bien d'intégrer, de faire nôtre, pour le dispenser à tous nos Frères Humains,
je vous souhaite un solstice heureux, la renaissance à la Lumière, ou
en termes plus conventionnels et exotériques, 
un très joyeux Noël.






Que notre soleil intérieur puisse l'emporter sur cette part d'ombres que nous portons tous en nous.
(vous pouvez noter)









À dimanche prochain,






Frédéric




PS: dans ces articles, les passages de texte en bleu, vous l'aurez compris, traitent d'éléments de linguistique.


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ne vous laissez pas abuser par son nom:
on peut lire le dimanche indo-européen
CHAQUE JOUR de la semaine.
(Mais de toute façon,
avec le dimanche indo-européen,
c’est TOUS LES JOURS dimanche…)
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Et pour nous quitter,


Stille Nacht,

par la Netherlands Bach Society

(je me serais bien passé des variations contrapuntiques au violon, mais bon, les doux et élégants arpèges des deux Gypsy Kings au luth rattrapent tout).


Joyeux Noël à tous !




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article suivant: j'l'aime bien, mais ch'peux plus l'voir en peinture

dimanche 15 décembre 2019

retour au pays





Le patriotisme, c'est aimer son pays. Le nationalisme, c'est détester celui des autres.


Charles De Gaulle



Patriotism is your conviction that this country is superior to all others because you were born in it.

(Le patriotisme est votre conviction que ce pays est supérieur à tous les autres puisque que vous y êtes né”)


George Bernard Shaw


George Bernard Shaw,
26 juillet 1856 – 2 novembre 1950,





Bonjour à toutes et tous !




*ueh1-i-, c'est fini, aurait pu dire Hervé Villard.






Passons donc à tout autre chose...




Il y a quelques mois, une lectrice me proposait plein de jolies pistes comme idées d'articles.
Parmi elles, l'étude du français ... pays.

Je vous avoue qu'en un premier temps, j'étais persuadé d'en avoir parlé quelque part.

Forcément ! Pays !



Eh bien, NON ! Après vérification, je n'en ai JAMAIS parlé...



Eh bien, réparons cet oubli, voulez-vous ?


Je dois quand même vous le dire, je crois savoir pourquoi je n'en ai finalement jamais parlé... 

Je vous raconte: 

J'avais bien traité, à un certain moment, de la racine indo-européenne à l'origine de pays 

Mais ! Maaaais !  

Le contexte dans lequel je traitais de ladite racine m'avait pour ainsi dire dirigé, indiqué un chemin précis à emprunter parmi ses nombreux dérivés. 

Par là, j'omettais - oh, intentionnellement - une foule d'autres dérivés, dont le sens s'éloignait trop de là où je voulais arriver, et vous conduire. 

J'ai , à l'époque, me dire qu'il me faudrait, dans un article ultérieur, reprendre l'étude de tous ces dérivés oubliés. 

Ouais...  

Et bon, ma mémoire... Cette mémoire qui n'est vraiment pas mon point fort ; cette pauvre mémoire, a dû une nouvelle fois me faire défaut... 

C'est en tout cas ainsi que je m'explique cet incroyable, cet invraisemblable oubli.


Alors, l'article, de mai 2012 (!!!), où je mentionnais la racine à l'origine de pays, c'était ...



Article que je vous invite, d'ailleurs chaudement, ardemment à lire, ou à relire.
Moi, pour tout vous dire, avec cette si piètre mémoire dont je suis affublé, je l'ai lu comme si je ne l'avais jamais lu (et encore moins écrit) auparavant. Quelle découverte ! 
J'aime bien le style de ce mec, et il me fait découvrir plein de choses !


Je vous invite vraiment à le lire, cet article, car, dans ma flemme naturelle et persistente,


- Eternal Flame, dirait Susanna Hoffs, des Bangles -,

je ne reprendrai pas ici ce que j'avais déjà produit à l'époque ; soyons bien clair.


Et la racine en question ?

Je la retranscrivais à l'époque, selon Watkins, *pag-.

Aujourd'hui, je vous la donnerai comme Michiel de Vaan la reconstruit à présent:

*pehǵ-.


Ce qu'elle devait signifier ?

Oh, bah, elle devait évoquer l'idée d'... “attacher”.


“Attacher” ??? Mais enfin, quel est le rapport ... ? 

Fernand Ucon


- Bonjour, Monsieur Ucon. Vous allez bien ?
Dites, vous allez me faire le coup à chaque foisQuel est le rapport gnagnagna ? 

Pff. Allez, on dira que je n'ai rien entendu.

Les amis, comme d'hab' - vous n'en serez pas surpris -, pour les étymologies italiques, je me fonde essentiellement sur Michiel de Vaan et son Etymological Dictionary of Latin and the other Italic Languages (Leiden Indo-European Etymological Dictionary).



En proto-italique, nous retrouverons notre jolie *pehǵ-via une forme nasalisée de timbre zéro *ph-n-ǵ-, dans l'étymon italique *pang-, “attacher”.


C'est toujours *pehǵ- qui apparaît derrière l'étymon italique, le participe passé *pagto-, “attaché”, avatar italique de son participe passé, le degré zéro *phǵ-to-.

Et OUI, c'est encore notre charmante *pehǵ- que l'on peut déceler, cachée derrière le substantif italique *pāgo-, issu lui de sa forme nominale, suffixée de degré plein ... *pehǵ-os.


C'est luiiii, ce *pāgo-, qui va nous intéresser ici.



Car le sens (reconstruit, bien sûr) qu'on lui attribue, c'était celui de ... district.

Oui oui. Il n'y a pas de doute. 
C'est bien la même racine qui est à l'origine tant du verbe *pang-, “attacher”, que du substantif *pāgo-, “district”.


À votre avis, comment peut-on l'expliquer ?

Mmmh ?


Évidemment, puisque vous avez pris le temps de lire Guerre et Paix. Et saucisse,
- ce dont je vous remercie -,
vous percevez que le champ sémantique de notre *pehǵ- ne se résume pas qu'à “attacher”, qui n'est finalement qu'une notion, une idée générique

Mais non ; ce qui peut expliquer que “fixer”, “enfoncer” sont autant de sens que certains de ses dérivés ont pu prendre par la suite...

Et l'italique *pāgo-, que l'on traduit génériquement par “district” correspond à l'idée d'enfoncer. De planter, même.

D'enfoncer une ... borne. Planter une ... borne frontière

borne frontière


Eh ! Tout s'explique ...

*pāgo- représentait, étymologiquement, un territoire ... borné.


Et donc, reprenons :


**************

*pehǵ-“attacher
forme nominale suffixée de degré plein *pehǵ-os
substantif proto-italique *pāgo-, “district

**************

Oui ?


C'est précisément de l'italique *pāgo-, “district” que sera issu le latin ... pāgus, qui signifiait notamment, et en toute logique, “district, province, région, canton...”, mais qui pouvait aussi désigner une zone en-dehors de la ville, la campagne, et même aussi, par métonymie, ceux qui y vivent, entendez une communauté rurale...


**************

*pehǵ-“attacher
forme nominale suffixée de degré plein *pehǵ-os
substantif proto-italique *pāgo-, “district
latin pāgus, “district, province, région, canton...”,“campagne, communauté rurale...

**************



Au Moyen Âge, alors que le latin médiéval utilise toujours le terme pāgus pour désigner le canton, on employera,
créé sur pāgus suivi du suffixe locatif et/ou d'appartenance -anus,
le terme pāgānus pour désigner le campagnard, ce qui est propre à la campagne, rustique.

Mais ... à la même époque, un autre terme est couramment employé, pagensis,
littéralement “du canton”,
pour désigner ... l'habitant de ce même canton.


D'ailleurs, lorsque pāgānus, par altération de sens, revêtira le sens précis de païen
(euh oui, païen est issu de pāgānus, je ne pense pas que ce soit une surprise),
pagensis l'évincera dans cette acception de campagnard, d'habitant du canton.


C'est du côté de 980, par là, que sera attesté notre ancien français pais /païsissu précisément de ce latin médiéval pagensis.

Ancien français pais /païs dont provient, faut-il le préciser, notre français pays.

Et donc, oui, notre pays désigne avant tout l'habitant d'un pagus, d'un canton, un villageois.

À force de parler de territoires divers (comme des agers, ces paroisses médiévales, ...) en les qualifiant de pagensis (ager pagensis...), on finit par confondre le territoire et son habitant.

C'est à ce moment que notre beau pays en vint à désigner un territoire. Enfin.

Pays de Galles


**************

*pehǵ-“attacher
forme nominale suffixée de degré plein *pehǵ-os
substantif proto-italique *pāgo-, “district
latin pāgus“district, province, région, canton...”,“campagne, communauté rurale...
latin médiéval pagensis “(habitant) du canton
ancien français pais /païs (cira 980)
confusion de sens 
sens de territoire
français pays

**************


Bon, on va en rester là.

Mais, pour ce dimanche, seulement, hein.

Car il y a tellement de choses à dire sur *pehǵ-, sur ses dérivés italiques et latins - que nous n'avons fait qu'aborder ici -, sur tous ses cognats indo-européens...

Je vous le dis, on est parti pour une jolie petite série d'articles autour de la charmante *pehǵ-...






Chères
lectrices, chers lecteurs, 

Merci de me lire, merci de votre fidélité, merci de vos commentaires.

Je vous souhaite un EXCELLENT dimanche, et une très heureuse semaine !





À ... dimanche prochain,






Frédéric




PS: dans ces articles, les passages de texte en bleu, vous l'aurez compris, traitent d'éléments de linguistique.


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CHAQUE JOUR de la semaine.
(Mais de toute façon,
avec le dimanche indo-européen,
c’est TOUS LES JOURS dimanche…)
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Et pour nous quitter,


du Purcell.

Un très très (trop) court extrait de son opéra Dido and Aeneas,

Shake the cloud from off your brow,

chanté par la superbe soprano Rowan Pierce, magistralement accompagnée par the Academy of Ancient Music


Une sorte de mise en bouche,
qui devrait vous donner envie d'en dévorer la suite,
comme cet article, peut-être...




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