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dimanche 26 décembre 2021

Góa er næstseinasti mánuður vetrarmisseris

     
article précédent : Avec le vent du nord...


    Góa er næstseinasti mánuður vetrarmisseris samkvæmt hinu forníslenska tímatali og nafnið sést í elstu handritum eða frá því um 1200.


    (Góa est l'avant-dernier mois du semestre (!) d'hiver selon l'ancien calendrier islandais, et le nom apparaît dans les manuscrits les plus anciens, donc vers 1200.)


    Extrait d'un texte en islandais trouvé sur la page Hver er uppruni og saga konudagsins?
    (Quelle est l'origine et l'histoire de la Journée de la femme ?)


chute d'eau prise par le gel, en Islande




Chers amis lecteurs,

C'est l'hiver ! 

Je ne veux pas faire mon Monsieur-je-sais-tout (un allewetter en brusseleir), mais enfin, le dimanche indo-européen l'avait prédit.
Avec cet article du 12 décembre, nous avions commencé une toute nouvelle étude, celle des dérivés de la forme indo-européenne...

*ǵʰ(e)i-m-“hiver”.

C'est l'hiver ! 





Mais avant de poursuivre, un petit point.

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Le 12 décembre, nous avons (notamment) appris que le latin classique 
hiems, hiemis“hiver, tempête
, en descendait, avec, à sa suite,
  • les latins bīmus, “âgé de deux ans”, trīmus, “âgé de trois ans”, quadrīmus, “âgé de, de quatre ans”, et quadrīmulus, “qui n'est âgé que de quatre ans”,
  • l'adjectif latin classique 
    hibernus
    “hivernal”, et
  • son emprunt en français, hiver.


D'hiver, les Divers Jeux rustiques ?, 12 décembre 2021

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Le 19 décembre, nous passions en revue quelques-uns des emprunts laissés par le latin hibernum dans les langues romanes :
  • le roumain iarnă,
  • le catalan hivern,
  • l'occitan ivèrn,
  • le normand hivé,
  • le wallon ivier,
  • l'asturien iviernu, hibiernu,
  • le piémontais invern,
  • le dalmatien inviarno,
  • l'talien inverno,
  • le sicilien nvèrnu,
  • le portugais inverno,
  • l'espagnol invierno,
  • le romanche enviern.
Nous avons ensuite traité de la descendance de la forme *ǵʰ(e)i-m-, 
hiver”, e
n grec ancien avec :
  • χεῖμᾰ, kheîma
    “hiver, froid, gel, tempête”,
sur lequel se sont construits :

    • χειμών, kheimónhiver, souffrancedétresse”,
    • χιών, khiốn,neige, neige fondue, eau glacée”, d'où
      • Χιόνη, Khiónê, Chioné, déification de la neige,
    • χίμαιρα, khímaira, chimère. 
Nous avons enfin mentionné quelques mots germaniques désignant bien l'hiver, mais ne descendant pas de *ǵʰ(e)i-m-, 
hiver” :
  • le gotique wintrus,
  • le vieux norois vetr, d'où
    • le féroïen vetur,
    • l'elfdalien witter,
  • le vieux frison winter,
  • le néerlandais winter,
  • le vieil anglais winter,
    • d'où l'anglais winter.

Avec le vent du nord..., 19 décembre 2021
🜛🜛🜛 



Comme promis, mes amis, nous allons à présent aborder les dérivés germaniques (vraiment) issus de notre *ǵʰ(e)i-m-, 
“hiver
.


Pour être précis, c'est d'une forme de degré zéro


- ça tombe bien, non ? -
*ǵʰi-ōm-,

que les mots que nous allons découvrir en ce beau dimanche descendent.
Mais bon, on va pas chicaner, hein ?



Guus Kroonen,


dans son magistral Etymological Dictionary of Proto-Germanic, 11ème volume du Dictionnaire Étymologique d'Indo-Européen de l'université de Leiden,



Guus Kroonen, donc, reconstruit un intermédiaire, un étymon germanique, par lequel la forme *ǵʰi-ōm- nous aurait laissé ces fameux mots germaniques :

le substantif féminin germanique *gōīn-. 


Cependant, il n'attribue pas à ce dernier le sens d'
“hiver
,
mais plutôt celui de 
“fin de l'hiver”.

- Fin de l'hiver ? Mais c'est n'importe quoi ! LOL
- Monsieur Ucon, ça alors !? Ça faisait longtemps, non ?

Fernand Ucon, dont la famille a tenté de saccager le français.
Relisez déjà ceci : Es war einmal mitten im Winter, und die Schneeflocken fielen wie Federn vom Himmel herab...


Si pour beaucoup d'entre nous, la fin de l'hiver ne signifie bien souvent que... la fin de l'hiver, cette locution revêt un sens plus précis dans plusieurs langues germaniques, en désignant la période de quatre à six semaines qui précède le dégel, au printemps.


Cette définition si spécifique de la 
fin de l'hiver s'avère utile, voire nécessaire, dans les contrées où l'hiver est particulièrement long et marqué.
Où les nuits sont longues, mais longues...
Où le soleil ne se lève pratiquement pas de la mi-novembre jusqu'à la fin janvier (!), où la température est glaciale, où les reliefs peuvent être couverts de neige de la mi-décembre jusqu'en avril...




Et, très logiquement, les dérivés du proto-germanique *gōīn-, 
“fin de l'hiver, ne se retrouvent que dans les langues... scandinaves

Eh !



Et c'est très naturellement du...


vieux norois
- yes yes yesss -
que seront issus les mots que je vous présente ici...


Le mot de départ, en vieux norois ? gói, gœ, “fin de l'hiver”.



Résumons, jusqu'ici ?

mot indo-européen 
*ǵʰ(e)i-m-“hiver
forme de degré zéro *ǵʰi-ōm
“hiver
proto-germanique *gōīn-, 
“fin de l'hiver
vieux norois gói, 
gœ, “fin de l'hiver
dérivés germaniques (scandinaves)



Le vieux norois 
gói, 
gœ, “fin de l'hivernous a donné...
  • l'islandais góa, “fin de l'hiver”,
  • le norvégien nynorsk gjø, go, “fin de l'hiver”,
ou encore
  • le joyeux (facétieux, même) féroïen gø, “fin de l'hiver, quand l'Atlantique Nord dégèle, et que l'on peut enfin recommencer à massacrer du pinnipède à coups de hache”.


Mais ce sympathique vieux norois g
ói, 
gœ, “fin de l'hiver”, apparaît également dans un composé,
gómánaðr,
oui, gó-mánaðr, où le second terme
(mánaðr, pour les cérébralement moins nantis et autres inclusivistes) 
désigne le mois ; gómánaðr signifiant donc littéralement “mois de la fin de l'hiver”, entendez la période qui s'étend de la mi-février à la mi-mars.


Sera issu du vieux norois gómánaðr...
  • le vieux suédois göyomånat, “février”,
dont descendra...
    • le suédois (hélas désuet) göjemånad“février”, remplacé à présent par le si quelconque februari.


Une chtite synthèse ?

mot indo-européen 
*ǵʰ(e)i-m-“hiver
forme de degré zéro *ǵʰi-ōm
“hiver
proto-germanique *gōīn-, 
“fin de l'hiver
vieux norois gói, 
gœ, “fin de l'hiver
islandais góa, norvégien nynorsk gjø, go, féroïen gø, “fin de l'hiver



vieux norois gói, 
gœ, “fin de l'hiver
composé vieux norois gómánaðr, “de la mi-février à la mi-mars
vieux suédois göyomånat, “février
suédois désuet göjemånad“février




Et ce n'est pas tout...
Mais voilà, je suis - enfin - en congé, les fêtes arrivent, et je préfère procéder par petits pas, et m'assurer que vous aurez un article chaque dimanche de cette... fin d'année, sans me mettre la pression.

La suite, donc, ce sera pour la semaine prochaine.



Amis lecteurs, 
Cet article est le dernier de cette année, au demeurant si peu ordinaire.



Il est grand temps pour moi de vous souhaiter une nouvelle année qui vous comble, qui vous rende heureux, qui vous apporte la santé, qui vous apporte simplement ce dont vous avez besoin.






Frédéric


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Attention,
ne vous laissez pas abuser par son nom :
on peut lire le dimanche indo-européen
CHAQUE JOUR de la semaine.
(Mais de toute façon,
avec le dimanche indo-européen,
c’est TOUS LES JOURS dimanche…)

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Et pour nous quitter,

que diriez-vous d'un petit Alleluia ?

Un petit Alleluia... de derrière les fagots, hein.


Voici une splendide version publique, toute récente - elle date de ce 18 décembre - du chœur de l'Alleluia, marquant la fin de la deuxième partie du Messie, HWV 56, que Haendel composa en 1741, en... 24 jours ! 


Les voix célestes de VOCES8 et d'Apollo5 sont ici accompagnées par les chœurs et l'orchestre baroque de la Fondation VOCES8,

et le chef d'orchestre n'est autre que le flamboyant
Barnaby Smith,
notamment haute-contre chez VOCES8.


- Oui mais non, ça va pas ! Ça, c'est un morceau de Noël, pas de Nouvel-An !

- Oh, Monsieur Ucon, toujours là ? Eh bien, comme je suis encore plus de mauvaise foi que vous,
je vous rétorquerai que pour moi, Nouvel-An rime avec les douze coups de minuit sonnés au carillon du Palais de Westminster, mieux connu sous l'affectueux Big Ben.

Chaque année, si je suis en Belgique, j'attends 1h du matin pour les entendre.

Eh bien, ce sont les 5ème et 6ème mesures de l'aria qui suit l'AlleluiaI Know My Redeemer Liveth, qui ont servi de base au célèbre air de Big Ben.

En sus de l'Alleluia, je vous livre donc aussi I Know My Redeemer Liveth, interprété par l'émouvante Lynne Dawson

L'Alleluia

https://youtu.be/Qac_VUxlE7o


I Know My Redeemer Liveth


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article suivant : Et quoi, elle fut promulguée en hiver, la Loi Salique ?

dimanche 19 décembre 2021

Avec le vent du nord...

    


    Avec un ciel si bas
    Qu'un canal s'est perdu
    Avec un ciel si bas
    Qu'il fait l'humilité
    Avec un ciel si gris
    Qu'un canal s'est pendu
    Avec un ciel si gris
    Qu'il faut lui pardonner
    Avec le vent du nord
    Qui vient s'écarteler
    Avec le vent du nord
    Écoutez-le craquer
    Le plat pays
    Qui est le mien

    Le Plat Pays (extrait), 1962
    Stromae Jacques Brel






Chers amis lecteurs, bonjour.

Nous sommes en train de découvrir les dérivés de la forme indo-européenne...

*ǵʰ(e)i-m-“hiver

 




Vite, un tout petit point.

🜛🜛🜛



🜛

Le 12 décembre, nous avons (notamment) appris que le latin classique 
hiems, hiemis“hiver, tempête
, en descendait, avec, à sa suite,
  • les latins bīmus, “âgé de deux ans”, trīmus, “âgé de trois ans”, quadrīmus, “âgé de, de quatre ans”, et quadrīmulus, “qui n'est âgé que de quatre ans”,
  • l'adjectif latin classique 
    hibernus
    “hivernal”, et
  • son emprunt en français, hiver.


D'hiver, les Divers Jeux rustiques ?, 12 décembre 2021

🜛🜛🜛 



Aujourd'hui, chers lecteurs, 

Pour en finir avec ce lâche, ce traitre d'hibernum
- relisez D'hiver, les Divers Jeux rustiques ? si vous ne me croyez pas -,
je vous propose de passer rapidement en revue quelques-uns des mots qui en descendent.

Quand on voit la véritable cohorte de ses dérivés, on peut se dire que le bougre s'est quand même particulièrement bien vendu.

Soulignons cependant que tous ces mots n'en sont pas issus, mais, à l'image du français hiver, ne représentent, dans leurs langues respectives, que des emprunts (directs ou indirects), au latin hibernum.
C'est d'ailleurs du fait de leur qualité d'emprunts qu'ils se ressemblent tellement.

Tous, bien entendu, peuvent se traduire par... 
“hiver”.

  • le roumain iarnă,
  • le catalan hivern,
  • l'occitan ivèrn,
  • le normand hivé,
  • le wallon ivier,
  • l'asturien iviernu, hibiernu,
  • le piémontais invern,
  • le dalmatien inviarno,
  • l'talien inverno,
  • le sicilien nvèrnu,
  • le portugais inverno,
  • l'espagnol invierno,
ou encore
  • le romanche enviern.

ce chien s'appelle Inviarno.
J'en peux rien.




Et si nous allions tous, à présent, nous faire voir chez les Grecs anciens ?

Car il existe le grec ancien... χεῖμᾰ, kheîma
“hiver, froid, gel, tempête”.

Mais... il nous faut d'abord passer le gardien de la porte, le maître des clefs de Gozer (le gozérien) pour le grec ancien, j'ai nommé... Robert Beekes.

Vinz Clortho, le maître des clefs de Gozer,
Ghostbusters, 1984


Car s'il s'avère, selon Beekes, que χεῖμᾰ, kheîma, n'était qu'un emprunt au pré-grec, moi, je vous le dis, je n'irai pas plus loin. (la référence à Vesoul, de Stromae, n'est pas consciente)

- Alors, quel est le verdict ?

◀ IE *ǵʰ(e)i-m-, 
“hiver” 

Mais ouiiiiiiiii ! Vous l'aurez compris, pour Beekes, χεῖμᾰ, kheîma, est bien d'origine indo-européenne, et dérive de notre *ǵʰ(e)i-m-, 
“hiver”.




Je ne vais pas vous citer tous les mots grecs anciens construits sur 
χεῖμᾰ, kheîma, sinon, peut-être...
le substantif χειμών, kheimónqui désigne toujours bien l'hiver, mais cette fois dans ses rigueurs. Oui. Il évoque la souffrance, la détresse...

N'oublions certainement pas χιών, khiốn, qui, lui, désigne la neige, ou même la neige fondue, l'eau glacée.

La neige personnifiée, ou plutôt déifiée, mais c'est... Χιόνη, Khiónê !

La belle Chioné est la fille de Borée (ben oui, le dieu du vent du Nord) et d'une princesse d'Athènes, Orithye, enlevée par ledit Borée alors qu'elle dansait sur les bords de l'Ilissos, fleuve qui arrose Athènes. 

Et NON, il n'y a rien de répréhensible ni de provocateur à danser sur les bords de l'Ilissos.
Les femmes doivent pouvoir danser sur les bords de l'Ilissos si ça leur chante.
C'est aux Dieux qu'il faut apprendre à ne pas se comporter comme... comme... des Dieux.

#Orithye #metoo.

Borée enlevant Orithye


Et puis, il y a χίμαιρα, khímaira, dont nous avons fait... chimère !
Eh oui. 
Certes, χίμαιρα pouvait désigner une créature mythologique composite, avec un corps ou une tête de chèvre, mais le terme s'employait aussi pour une jeune chèvre, âgée d'un an à sa première mise bas.
D'un an ? D'un hiver.


Chimère




Voilà pour la descendance grecque de notre *ǵʰ(e)i-m-, 
“hiver”.


le Parthénon sous la neige, en février de cette année




Il nous reste encore un peu de temps (ou de lignes, si vous préférez), alors, pourquoi ne pas passer aux mots qui désignent l'hiver dans les langues germaniques, mmmh ?

Pour Guus Kroonen, sont issus d'un étymon germanique *wintru-
“hiver, année”... 
  • le gotique wintrus,
  • le - ouiiiiiiiii - vieux norois vetr,
    • d'où le féroïen vetur,
    • l'elfdalien witter,
  • le vieux frison winter,
  • le néerlandais winter,
ou enfin
  • le vieil anglais winter
    • d'où l'anglais winter.

Et sans anglais winter, point non plus de Milady de Winter.

Les Trois Mousquetaires s'en seraient certainement mieux portés, la pauvre Constance aurait vécu nettement plus longtemps, mais Alexandre Dumas aurait perdu, outre un formidable ressort dramatique, un remarquable personnage, qui ferait pâlir d'admiration et d'envie tous les Supervillains des Comics américains, s'ils avaient simplement conscience qu'il y a autre chose au-delà des frontières et de la culture états-uniennes.

Milady de Winter, jouée ici par Mylène Demongeot (à gauche),
dans Les Trois Mousquetaires, Bernard Borderie, 1961.


Tous ces mots, sans exception, désignent l'hiver (si ce n'est le féroïen vetur, dont le sens s'est légèrement spécialisé, pour donner “saison où seul le sang encore chaud d'un pinnipède dans lequel vous baignez peut vous éviter de geler dans l'Atlantique. (attention spéciale pour Monsieur X)  

Ah oui, j'oubliais : l'étymologie de ces mots germaniques est très peu claire ; aucune des différentes hypothèses portant sur leur origine n'est vraiment convaincante. 

Ce qui ne fait aucun doute, en tout cas, c'est que ces mots... ne descendent aucunement de notre *ǵʰ(e)i-m-, 
“hiver!

Oui, c'est comme ça. 

Mais... ça ne veut pas dire que notre forme indo-européenne 
*ǵʰ(e)i-m-, 
“hiver”, 
ne se retrouve pas en germanique...

Non non non. 
Et c'est ce que nous verrons la semaine prochaine...




Ce dimanche étant le dernier avant Noël, 

Je vous souhaite, à tous, outre un excellent dimanche et une heureuse semaine, un beau Noël, chaleureux, plein de fraternité et d'amour.




J O Y E U X   N O Ë L   !


Frédéric


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Attention,
ne vous laissez pas abuser par son nom :
on peut lire le dimanche indo-européen
CHAQUE JOUR de la semaine.
(Mais de toute façon,
avec le dimanche indo-européen,
c’est TOUS LES JOURS dimanche…)

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Et pour nous quitter,


Les sublimes VOCES8,

dans un morceau que visiblement, ils adorent,

un morceau... de circonstance :

Santa Claus is Coming to Town


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Vous voulez être sûrs (sûrs, mais vraiment sûrs) de lire chaque article du dimanche indo-européen dès sa parution ? Hein, hein ? Vous pouvez par exemple...
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