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dimanche 16 janvier 2022

Tip, tip, le soleil, je l'entends déjà, Il n'est pas loin, il est là, derrière le bois

       

article précédent : Un loup en hiver

      

Tip, tip, le soleil, je l'entends déjà
Il n'est pas loin, il est là, derrière le bois
Tip, tip, le soleil va chasser l'hiver
Et l'hiver va nous jouer la fille de l'air

Tip, tip, la couleur du ciel a changé
Ce n'est plus gris et blanc mais bleu métallisé
Tip, tip, les p'tites fleurs qui montrent leur nez

C'est Monsieur Winter qui les avait enterrées
Ah, Monsieur Winter (Monsieur Winter)
Monsieur Winter (Monsieur Winter)
Monsieur Winter (Monsieur Winter)
Go home (go home, go home)
Go (go home)


Extrait de Monsieur Winter Go Home, écrit par
Gilbert Bécaud et Maurice Vidalin, 1969






Chers amis lecteurs,

Nous sommes toujours en train d'étudier la descendance de la forme indo-européenne...

*ǵʰ(e)i-m-“hiver”.



Faisons le point.

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Le 12 décembre, nous avons (notamment) appris que le latin classique 
hiems, hiemis“hiver, tempête
, en descendait, avec, à sa suite,
  • les latins bīmus, “âgé de deux ans”, trīmus, “âgé de trois ans”, quadrīmus, “âgé de, de quatre ans”, et quadrīmulus, “qui n'est âgé que de quatre ans”,
  • l'adjectif latin classique 
    hibernus
    “hivernal”, et
  • son emprunt en français, hiver.


D'hiver, les Divers Jeux rustiques ?, 12 décembre 2021

🜛

Le 19 décembre, nous passions en revue quelques-uns des emprunts laissés par le latin hibernum dans les langues romanes :
  • le roumain iarnă,
  • le catalan hivern,
  • l'occitan ivèrn,
  • le normand hivé,
  • le wallon ivier,
  • l'asturien iviernu, hibiernu,
  • le piémontais invern,
  • le dalmatien inviarno,
  • l'talien inverno,
  • le sicilien nvèrnu,
  • le portugais inverno,
  • l'espagnol invierno,
  • le romanche enviern.
Nous avons ensuite traité de la descendance de la forme *ǵʰ(e)i-m-, 
hiver”, e
n grec ancien avec :
  • χεῖμᾰ, kheîma
    “hiver, froid, gel, tempête”,
sur lequel se sont construits :

  • χειμών, kheimónhiversouffrancedétresse”,
  • χιών, khiốn,neige, neige fondue, eau glacée”, d'où
    • Χιόνη, Khiónê, Chioné, déification de la neige,
  • χίμαιρα, khímairachimère. 
Nous avons enfin mentionné quelques mots germaniques désignant bien l'hiver, mais ne descendant pas de *ǵʰ(e)i-m-, 
hiver” :
  • le gotique wintrus,le vieux norois vetr, d'où le féroïen vetur,
  • l'elfdalien witter,
  • le vieux frison winter,
  • le néerlandais winter,
  • le vieil anglais winter,
    • d'où l'anglais winter.

Avec le vent du nord..., 19 décembre 2021

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Le 26 décembre, nous avons entamé l'étude des dérivés germaniques de notre *ǵʰ(e)i-m-, 
hiver”, avec...
  • Le vieux norois 
    gói, 
    gœ, “fin de l'hiver”, d'où...
    • l'islandais góa, “fin de l'hiver”,
    • le norvégien nynorsk gjø, go, “fin de l'hiver”,
    • le féroïen gø, “fin de l'hiver”,
  • le composé vieux norois gómánaðr, “mois de la fin de l'hiver”, d'où...
    • le vieux suédois göyomånat, “février”, dont est issu...
      • le suédois désuet göjemånad“février.
Góa er næstseinasti mánuður vetrarmisseris, 26 décembre 2021

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Le 2 janvier, nous terminions le chapitre germanique des dérivés de *ǵʰ(e)i-m-, 
hiver”, avec l
es composés vieux bas franciques (latinisés)...
  •  ingimus“animal d'un an”,
et
  • tuigimus, “animal de deux ans”.

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Le 9 janvier, nous avons commencé l'étude des dérivés celtiques de *ǵʰ(e)i-m-, 
hiver”, avec...
  • le vieil irlandais
     gam, gem, gaim,
     hiver”, dont dérivent...
    • le vieil irlandais 
      GAMI-CUNAS, litt. hiver-loup”,
    • le vieil irlandais gemred, gaimred, littéralement 
      saison de hiver
      ”,
      d'où
      •  l'irlandais geimhreadh
        hiver”,
    • le gaélique écossais geamhardh, geamhraichhiver”,
    • le manxois geureyhiver”,
    • le vieil irlandais fogamar
      automne, récolte, d'où
      • l'irlandais fómharautomne, saison des récoltes, récolte”,
      • le gaélique écossais foghar, “récolte, automne,
      • le manxois fouyr“automne, récolte”,
  • le vieux gallois gaem
    hiver”, d'où
    • le moyen gallois gayaf, gaeaf,
       
      hiver”, d'où
      • le gallois gaeaf
        hiver”, d'où
        • le gallois cynhaeafrécolte ; (désuet) automne”, 
  • le vieux breton guoiam, d'où
    • le moyen breton gouaffd'où
      • le breton goañvgouañv, hiver
et
  • le vieux cornique goyf, hiver”, d'où
    • le cornique gwavhiver”, d'où
      • le cornique kynnyav, kydnyadhautomne”.
Un loup en hiver, 9 janvier 2022
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Chers lecteurs, 

Comme promis la semaine dernière, nous allons maintenant passer aux dérivés gaulois de notre indo-européen *ǵʰ(e)i-m-, 
hiver”.





Souvenons-nous : selon
Ranko Matasović, c'est d'un étymon 
proto-celtique (reconstruit, hein) *gyemo-, 
hiver” que descendent ses dérivés celtiques.

C'est donc toujours, et en toute logique, de ce même celtique 
*gyemo-, 
hiver” que dériveront, directement ou indirectement, les mots gaulois que nous allons étudier en ce dimanche.


(Il va de soi que pour ce qui est du gaulois, je fais également appel à 
Xavier Delamarre ; Redde Caesari... et toute cette sorte de choses.)





Le premier d'entre ces mots, mais c'est le gaulois pour hiver, pardi ! (ou par Toutatis, si vous préférez)


Le Village Gaulois*** à partir de 196€,
location vacances Saint-François Longchamp


Il s'agit de... 
giamos. (hiver”, pour les mal comprenants et autres inclusivistes.)

Et je peux vous dire qu'on le retrouve PARTOUT en gaulois. 
À se demander si le gaulois tout entier ne pourrait pas se résumer à giamos. 
Ou si giamos n'était pas utilisé par les Gaulois comme schtroumpf l'est par les euh... Schtroumpfs.

- Ça giamos, Giamos à lunettes ?
- Ça giamos, ça giamos, Grand Giamos, merci.


Mais oui, comme 
Xavier Delamarre nous l'explique euphémistiquement, ce 
giamos, hiver”, est un thème fréquent de l'anthroponymie, avec notamment des Giamos, Giamius, Giama, Giamillus, Giamilos, Giamillius, Giamatus, Giamonius, Giamisus, Giamissa... (!)


(Giamissa, comme Le bon roi Dagobert, bien sûr, Giamissa culotte à l'envers.)

Ces noms de personnes n'ont rien de surprenant, et correspondent tout simplement à nos noms de familles modernes Hiver, Hyvernat, Hivernaud (rencontré dans le Limousin et en Charente), ou Winter...

D'où ce si subtil Monsieur Winter, en exergue. Quant à Madame Winter, la voici :

 

Ophélie

Delamarre avance même que 
giamos
 pourrait bien se retrouver dans le toponyme mons Berigiema (mons Beri-giema, littéralement 
mont porte-neige”), relief montagneux (non identifié) de la chaîne des Apennins, non loin de Gênes,

Les Apennins



ou encore dans Bargème, le nom de ce village médiéval du Var,

Bargème, Var


ou même dans le nom de cette autre charmante commune du Var, Bargemon.

Bargemon



Voilà pour les toponymes formés sur giamos (oh, il y en encore d'autres, mais bon, on n'a pas qu'ça à faire, non plus...).


Giamos apparaît encore dans le nom giamoni(o)s, attesté dans le calendrier de Coligny, une espèce de grande plaque de bronze (de 1,48 m sur 90 cm), retrouvée - hélas en partie, et en morceaux - à, à... Coligny, dans l'Ain, et datée du IIème siècle.

Sur ce remarquable calendrier gaulois figure la plus longue inscription connue en langue gauloise, écrite ici en caractères latins : environ 600 mots différents en sont encore conservés.


le calendrier de Coligny,
retrouvé par un fermier à Coligny(!)

Non mais, vous imaginez la probabilité,
pour que ce soit précisément à Coligny que l'on retrouve
le calendrier de Coligny ??

(Pour les Brexiteers, Monsieur X et ceux qui croient que Pétain est le sauveur des juifs,
c'est de l'humour. Pour les "wokes", vous trouvez normal que ce calendrier soit écrit en BLANC, qui plus est sur fond NOIR, et qu'on ne parle pas d'une calendrière ? Saletés de cis hétéros privilégiés souchiens gaulois.)


On a pu déterminer qu'il s'agissait d'un calendrier servant à fixer les dates des fêtes religieuses ainsi que les jours (voire les mois !) fastes et néfastes (ça, c'était leur truc). 

Vous pouvez toujours l'admirer au Lugdunum, le musée des antiquités gallo-romaines de, de... Lyon.

Le Lugdunum.
Si vous aimez le tunnel de Fourvière, les abris antiatomiques et le béton armé,
vous allez A-DO-RER.



Alors bon,
pour être honnête,
ce nom giamoni(o)s, on ne le retrouve, dans le calendrier de Coligny, que sous des formes abrégées : giamon- et giamoni au nominatif, et giamoni(-) au génitif.

Le probable nominatif devait être giamonios, ou giamonis (et pas giamonix, je vous connais), ce qui vous permet de comprendre cette curieuse terminaison en -ni(o)s .


- Et qu'est-ce qu'il voulait dire, ce giamoni(o)s ? C'était hiver” ?
- Eh ben... oui... enfin non, mais pffff, disons... presque.

Il désignait en fait le septième mois du calendrier.

Oui, giamoni(o)s, c'est le nom du septième mois” du calendrier gaulois, qui devait désigner le mois du début de l'hiver, correspondant lâchement à nos octobre - novembre.


Il nous reste encore
- et j'espère vous surprendre par ce succulent petit dessert -,
Aaaaaaaaargh, les desserts de Nigella !!!
(Nigella Lawson, pour les maigres et anorexiques)


il nous reste encore, disais-je, à découvrir un bien joli mot fraaaançais vraisemblablement dérivé du gaulois.


À vrai dire, on attribue à ce mot diverses étymologies (il vous suffit de regarder sur Internet) ; d'aucuns, et non des moindres, le font remonter au vieux bas francique. 


Selon Romain Garnier,


qui, avec science et gentillesse, m'a bien aidé sur le coup, il...
- je paraphrase -
... ne faut pas hésiter, de cette filière germanique, à s'en battre les rouflaquettes.

Car il est sans doute plus plausible de postuler un étymon celtique *gēmeroshivernal
(apparenté au celtique *
gyemo-, évidemment
),
mais prenant comme modèle la forme indo-européenne adjectivale *ǵhéimero-hivernal”.

Le son du m de *gēmeros va subir une de ces mutations phonétiques que l'on rencontre fréquemment, une lénition.
Une lénition ? Du latin lenisdoux, mou...”, il s'agit de l'affaiblissement (ou, c'est plus mimi, de l'adoucissement) de l'articulation d'une consonne en position intervocalique. On en trouve des exemples partout : avec le passage du t au d du latin vita à vida en portugais, en espagnol..., ou même avec la disparition pure et simple du t de ce même latin vita, devenu invisible dans notre français vie (invisibilisé, pour employer le jargon rigolo de certains taré·e·s·x).

Le son du m de *gēmeros, va par la suite subir une lénition, disais-je... pour devenir /v/.
 
Notez que la lénition est un phénomène inhérent aux langues celtiques, qui affecte en permanence leur morphologie. En irlandais (actuel), elle affecte notamment les consonnes initiales de certains types de mots (les substantifs, les verbes...), indiquant par exemple, pour un nom, le genre, pour un verbe, la négation... Le changement de prononciation se retranscrit alors en rajoutant un h à la consonne lénifiée

 

Lénition irlandaise

Lenny Kravitz




À ce stade, et si vous jouez le jeu, vous devez obtenir *gēveros...

Toujours d'accord ?


Euh... merci de votre enthousiasme. Euh... alors euh... Continuons, mmmh ?


Une petite syncope affectant le e central de *gēveros...

Une syncope ? La chute d’un segment à l’intérieur d’un mot, comme la perte du i dans le passage du latin classique calidus au latin vulgaire caldus (qui donnera le français chaud), ou

la perte de TOUS les e (ou presque) quand vous demandez à un Ch'ti de prononcer Il est debout devant la petite fenêtre” (Il est d'bout d'vant la p'tit' f'nêtr”).

Il eût suffit à Georges Perec de demander à un Ch'ti de lire n'importe quel roman à haute voix, de l'enregistrer et de le faire retranscrire, et il l'aurait eue d'office et sans trop d'efforts, sa Disparition.

(Nous en avions déjà parlé, en 2013, de La Disparition, à l'occasion de reliques, délits et lipogrammes ; je m'étais étonné de la présence d'au moins QUATRE e sur la couverture du livre (rien que dans Georges Perec), et vous avais expliqué qu'à la sortie du livre, l'auteur, qui en avait été douloureusement conscient, avait proposé que son nom apparaisse sur la couverture sous la forme Gorgs Prc, ce que Gallimard avait catégoriquement refusé prétextant que "ça faisait un peu trop jeune écrivain dissident polonais, intello et chiant".) 



Mais reprenons, voulez-vous ?

Une petite syncope affectant le e central de *gēveros,

et tadaaa !



Vous obtenez à présent *gēvros...

Avez-vous une petite idée du mot français que je veux vous faire trouver ?

...

...

...

Mais OUIIIII ! Givre !

Couche de glace extrêmement ténue et blanche, provenant de la cristallisation, par temps froid, au contact d'un corps solide exposé à l'air, des fines gouttelettes d'eau en surfusion des brouillards et des nuages. ©Le Grand Robert de la langue française (que j'utilise encore jusqu'à la fin de mon abonnement, que je ne renouvellerai pas (iels comprendront).


Il est hautement probable, donc, mutatis mutandis, que notre français givre dérive du gaulois.


*ǵʰ(e)i-m-, 
hiver
adjectif indo-européen ǵhéimero-, 
hivernal
étymon celtique *gēmeroshivernal
lénition

étymon gaulois *gēveros
syncope
gaulois *gēvros (non attesté)
moyen français joivre (XVème)
français givre (1611)


Précisons encore, s'il le fallait vraiment, que cette piste gauloise est celle qu'emprunte également Matasović, suivi en boitillant par Alain Rey, qui ne se mouille pas trop, avec son origine prélatine.

J'ajouterai encore que Pierre Guiraud propose une tout autre étymologie, ce qui est clairement bon signe.

(Je l'aimais bien, moi, Pierre Guiraud, à l'esprit vif et à l'imagination bouillonnante, qui osait des étymologies quand les autres mouraient par manque d'imprudence ; mais quelqu'un aurait quand même pu lui dire un jour que le français ne provient pas que du latin.)





et en plus, c'est vraiment beau, le givre




Amis lecteurs,

Je vous souhaite un excellent dimanche, et une très belle semaine. 

Portez-vous bien.

Merci, tout particulièrement, à Romain Garnier.




Frédéric

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Attention,
ne vous laissez pas abuser par son nom :
on peut lire le dimanche indo-européen
CHAQUE JOUR de la semaine.
(Mais de toute façon,
avec le dimanche indo-européen,
c’est TOUS LES JOURS dimanche…)

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Et pour nous quitter,

Un superbe chant traditionnel gaélique,

l'un de ces fameux chants de travail, ici, en particulier, un òrain luaidh [± aureun ouaill], litt. chant de foulage
- on foulait l’étoffe de laine pour la dégraisser, l’assouplir, la feutrer -,

 

chant que les femmes reprenaient pour se donner rythme et cadence,
pour aussi, apparemment, savoir quand arrêter, et probablement aussi pour briser la monotonie, là-bas, dans les rudes Hébrides

(c'est en tout cas sur ce principe d'une chanson qui tient lieu de chrono que les cambrioleurs Bruce Willis et Danny Aiello opèrent, dans Hudson Hawk, 1991).

https://youtu.be/I6WXVqg48Qs

 

Un chant de travail des Hébrides, en voici un autre, filmé en 1941(!), dans une vidéo incroyable et tellement émouvante :









Ah ça, les Hébrides...



On y arrive ! Ce chant de foulage des hébrides que je vous propose est interprété,
dans cette version, pour certains couplets en gaélique écossais,
et pour d'autres, en irlandais,

par

les envoûtantes...

Linda Nic Leòid, Niamh Farrell, Julie Fowlis et Muireann Nic Amhlaoibh
 
- une chanteuse qui s'appelle Muireann Nic Amhlaoibh ["Mouirenn Nic allī"]
ne peut pas fondamentalement être mauvaise -,

accompagnées par Seamie O'Dowd à la guitare et Stephen Markham à l'harmonium.


Voici

Fill-iù Oro Hù Ò.

https://youtu.be/zYc8xFbmE1c

***
Refrain (après chaque couplet) :
Fill-iù oro hù o Fill-iù o ro hù o
Bu tu mo chruinneag bhòidheach (Tu es ma belle)
Fill-iù oro hù o Fill-iù o ro hù o
***
Dheighinn dhan a' ghealaich leat
Nan gealladh tu mo phòsadh.
(Je t'emmènerais jusqu'à la lune
Si tu promettais de m'épouser.)

Dheighinn leat a dh'Uibhist
Far am buidhicheadh an t-eòrna.
(Je t'emmènerais jusque sur Uist - N.d.T. un groupe d'îles des Hébrides extérieures -,
Là où pousse l'orge doré.)

Dheighinn leat a dh'Èirinn
Gu fèill nam ban òga.
(Je t'emmènerais jusqu'en Irlande
À la fête des jeunes femmes. - N.d.T. Où ça va être ta fête ?
C'est de l'humour très lourd, rien que pour vous, Monsieur X)

Rachfainn 'dtí na réalta 
Dá dtiocfá liomsa.
(Je t'emmènerais dans les étoiles,
Si ta famille était d'accord.)

Rachfainn leat anoir 's aniar 
Gan each, gan araí, gan bróga.
(Je t'emmènerais à l'est et à l'ouest,
Sans cheval, sans bride et sans bottes.)

Mise muigh air cùl na tobhta
'S tusa staigh a' còrdadh.
(Je suis derrière la maison,
Pendant que toi, à l'intérieur, tu passes un accord. - N.d.T. un accord de mariage, un engagement vis-à-vis de ta famille ?)

Mi 'g èisteachd ris na diùcannan
A' cur do chliù an òrdugh.
(J'écoute les ducs
faire état de ta réputation. - N.d.T. de ton excellente réputation)

’'S ag èisteachd ris na h-iarlachan
Gad iarraidh gus do phòsadh.
(En écoutant les earls - N.d.T. l'équivalent de comtes -
Demander à t'épouser.)

Chuala mi na ministearan
A' bruidhinn air do bhòidheachd.
(Et j'ai - N.d.T. même - entendu les ministres
Parler de ta beauté.)

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5 commentaires:

FOX Bernard a dit…

Et le bergamote alors ? Ce serait un agrume récolté sur la montagne l'hiver? Bravo pour ton article et merci pour le partage...

Unknown a dit…

J'attends avec intérêt le slave Zíma, l'hiver en Tchèque, langue de ma grand mère morave. Je l'aurai, je l'aurai. 😊

Frédéric Blondieau a dit…

@Bernard,

Tu m'as ôté les mots de la bouche ! :-D
Merci à TOI.

Frédéric Blondieau a dit…

@Unknown,

Plus que 6 fois dormir.... ;-)

LeScrat a dit…

@Fox Bernard, @Frédéric,

Ah non! Ça c'est la bargemote ;-)