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dimanche 19 septembre 2021

"quand les Hittiques attaquent, c'est pas toc, c'est épique" - Ânkhkaenrê, scribe personnel de Ramses II, à l'issue de la bataille de Qadesh

 




N5S34D28
N35

Ânkhkaenrê,

qui était plutôt le nom de couronnement du pharaon Psammétique III, hein.
(notez, on comprend qu'il ait voulu changer de nom)




Psammétique III,
au Louvre


la bataille de Qadesh, vue par la propagande égyptienne



Bonjour à tous !


Chers amis lecteurs, 

Dans le cadre de notre grrrrande étude des dérivés de la racine indo-européenne...


Der heilige Hieronymus im Gehäus,
Albrecht Dürer, 1514


*mer-mort”, 

nous nous dirigerons, en ce dimanche 19 septembre, vers l'Anatolie antique.


l'Anatolie maintenant
mais on peut supposer qu'elle était déjà comme ça dans l'Antiquité, non ?




Mais avant de boucler nos valises, faisons le point, voulez-vous ?

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C'est le 4 juillet 2021 que nous avons débuté cette étude de la racine proto-indo-européenne *mer-mort”, avec quelques dérivés italiques et particulièrement latins, notamment morior, morīmourir” dont est issu notre français mourir.

Ce jour-là, nous avons également parlé...
  • du datif singulier vénète 𐌌𐌖𐌓𐌕𐌖𐌅𐌏𐌝, murtuvoi, mort”,
et
  • d'autres dérivés latins de morior, morīmourir” :
  • mortuusmort”, qui a cessé de vivre”, “où rien ne se passe ; qui demeure sans vie, dont la vie s'est retirée”, dont est issu notre français mort,
  • mors, mortis, “(la) mort”, dont est issu, par son accusatif mortemle substantif français (la) mort
  • mortālispérissable, sujet à la mortd'où... humain”, et son antonyme immortālis, que nous emprunterons pour en faire nos mortel et immortel,
ou encore
  • le composé moribundus, que nous emprunterons sous la forme moribond.
Heyr himna smiður, 4 juillet 2021

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Le 11 juillet 2021, nous nous sommes penchés sur ses dérivés germaniques, au nombre desquels nous citerons...
  • le vieux norois morðmeurtre”, d'où...
    • l'islandais morðle norvégien mordle suédois mordle danois mordou le féroïen morð.
  • le vieil anglais morðmeurtre” (ou dans un emploi poétique, mort, crime”), d'où le moyen anglais morth, murth, d'où l'anglais... murder, meurtre”,
  • le vieux frison morthd'où le saterlandais Morde, Moort, meurtre” et le frison occidental moard, meurtre”,
  • le vieux saxon morth, d'où le moyen bas allemand mōrt, d'où le bas allemand mort,
  • l'ancien haut allemand, mordd'où le moyen haut allemand mort, d'où l'allemand Mord, meurtre”,
  • le francique (non attesté) *murth, *morth, qui explique le vieux néerlandais morth, et à sa suite, le moyen néerlandais mort, dont sera issu le néerlandais moord,
  • le vieux norois myrðaassassiner”, d'où l'islandais myrðaassassiner”, le danois myrdeassassiner”, le norvégien Bokmål myrdeassassiner”, le féroïen myrðaassassiner”,
  • le gotique 𐌼𐌰𐌿𐍂𐌸𐍂, maurþrmeurtre”,
  • le vieil anglais morðor, meurtre”,
  • le vieux francique *murthrjan-, assassiner”, d'où l'ancien français meurtrir, murtrir, assassiner”, d'où nos meurtre et meurtrissure.

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Le 18 juillet, nous nous baladions parmi les dérivés celtiques de notre racine *mer-mort”, dont notamment...
  • le vieil irlandais marbd'où l'irlandais marbhle manxois marroole gaélique écossais marbh,
  • le gallois marw,
  • le moyen breton marf, maru, d'où le breton marv,
  • le cornique marow,
  • le moyen gallois marwd'où le gallois marw.

Nous avions également traité des composés...
  • moyen irlandais marbnad, d'où l'irlandais marbnath,
  • moyen gallois marwnad, d'ou le gallois marwnad,
  • moyen breton marvnad, d'où le breton marvnad, toujours élégie”,
dont on pourrait retrouver la trace dans certains noms gaulois, avec...
  • Vonatorix, qui désignerait un Maître des chants”, 
ou
  • Vanatactus, qui serait celui qui mène ou dirige les chants”.
Enfin, nous avions parlé de deux noms gaulois non plus apparentés à *mer-mort”, mais vraisemblablement construits sur le terme celtique *-natu : Vanatus et Vanata, peut-être  antonomases de la fonction de pleureur lors de funérailles.


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Le 25 juillet, nous avons découvert quelques dérivés grecs 
anciens de notre racine *mer-mort”, dont...

  • βροτός, brotósmortel”,

  • ἄμβροτος, ámbrotos, immortel”, d'où ἀμβρόσῐος, ambrósios, “immortel, divin”d'où ἀμβροσία, ambrosía, “nourriture des dieux, ambroisie”,

  • μορτός, mortós, mortel”.

  • Nous en avons profité pour comparer ces dérivés avec leurs cognats sanskrits :
     
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    Le 1er août, nous passions en revue quelques théonymes et anthroponymes grecs anciens créés sur βροτός, brotósmortel” :
    • Ἀκεσίμβροτος, akesímbrotos,  celui qui soigne les mortels”, épithète d'Esculape,
    • τερψῐ́μβροτος, terpsímbrotos“qui met en joie le coeur de l'homme”, épithète d'Helios, 
    • Βροτολοιγός, Brotoloigos, “le fléau des mortels”, épithète d'Arès,
    • Ἐχέμβροτος, Ekhémbrotos, littéralement “qui possède des mortels”,
    • Θεόμβροτος, Theómbrotos, littéralement “dieu des mortels (?)
    • Κλεόμβροτος, Kleómbrotos, “glorieux mortel”,
    • Στησῐ́μβροτος, Stēsímbrotosl'homme qui se tient debout ou l'homme établi” (?) 
    Je jure par Apollon, médecin, par Asclépios, par Hygie et Panacée, par tous les dieux et toutes les déesses, 1er août 2021 

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    Le 8 août, nous avons abordé les dérivés arméniens de notre racine, avec...

    • l'arménien classique մարդ, mard, au sens d'homme, être humain”, que l'on retrouve dans...
    • le substantif arménien classique (non attesté) *ǰmarpersonne mâleque l'on décompose en ayr mard, littéralement personne homme”, ou dans

    • le substantif mard-a-gayl, qui désigne la hyène, (homme-loup”)
    Ayn nunufar caɫikn or kay, busni yezers ǰrerun, 8 août 2021
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    Le 15 août, nous avons découvert d'autres beaux dérivés arméniens de *mer-mort” :

    • l'arménien classique մեռանիմ, meṙanim“mourir”, d'où l'arménien moderne մեռնել, meṙnel, de même sens,
    • son dérivé an-meṙ, “immortel”,
    • l'arménien classique... մահ, mah, (la) mort” (emprunt à l'iranien), avec sa forme ancienne մարհ, marh(la) mort”, et un de des dérivés, mah-oy, mortel”
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    Le 22 août, nous avons abordé les dérivés balto-slaves de notre racine, parmi lesquels :

    • le vieux slavon d'église мрѣти, mrěti“mourir”,
    • le serbo-croate mrijȇti, “mourir”,
    • le biélorusse ме́рці, mjérci“mourir”,
    • le russe мере́ть, miriétʹ, “mourir, périr en grand nombre”,
    • l'ukrainien ме́рти, mérty, “mourir”,
    • le tchèque mřít“mourir, se faner”,
    • le polonais mrzeć, “mourir”,
    • le lituanien mir̃ti“mourir”,
    • le letton mìrt, “mourir”

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    Le 29 août, nous avons traité d'une nouvelle série de dérivés balto-slaves...

    • le féminin lituanien mirtìs, au sens de “(la) mort”,
    • le vieux slavon d'église съмрьть, sŭmrĭtĭ“(la) mort”,
    • le bulgare смърт, smǎrt“(la) mort ; la Mort (la grande faucheuse)et par extension “le dégoût, la répugnance”,
    • le macédonien смрт, smrt - à vos souhaits -, “(la) mort”,
    • le serbo-croate smȑt“(la) mort”,
    • le biélorusse смерць, smjercʹ,“(la) mort”,
    • le russe смерть, smiertʹ“(la) mort”, employé aussi dans le sens de se damner pour : eму́ сме́рть как хо́чется кури́ть : il se damnerait pour une cigarette,
    • l'ukrainien смерть, smertʹ“(la) mort”,
    • le tchèque smrt“(la) mort”,
    • le polonais śmierć“(la) mort”,
    • le haut sorabe smjerć“(la) mort”,
    • le bas sorabe smjerś“(la) mort”

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    Le 5 septembre, nous poursuivions notre chapitre balto-slave, avec...
    • le lituanien māras“peste, mort...”,
    • le vieux slavon d'église моръ - ⰿⱁⱃⱏ, morŭ, “peste, pestilence...”,
    • le bulgare мор, mor“cause de fatigue, perte de vitalité...”, en langue poétiquemaladie mortellepestepestilence...”,
    • le serbo-croate mȏr“mort, peste...”,
    • le russe мор, mor (terminologie médicale), pouvant désigner peste, maladie infectieuse (frappant l'homme, mais aussi le bétail...)...,
    • le tchèque mor, “peste ; maladie hautement contagieuse”,
    • le polonais (désuet) mór“peste, maladie endémique...”

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    Le 12 septembre, nous terminions notre périple balto-slave, avec notamment...

    • le vieux slavon d'église мрьтвъ, ⰿⱃⱐⱅⰲⱏ, mrĭtvŭ“mort,
    • le bulgare мъ́ртъв, mǎ́rtǎv“mort, sans vie, inanimé”,
    • le russe мёртвый, miortvouii“mort, sans vie”,,
    • le  tchèque mrtvý“mort”,

    et enfin

    • le polonais martwy“mort, inanimé”,

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    Aaaah, l'Asie mineure !

    Les antiques royaumes de l'Anatolie....




    Amis lecteurs,

    Oui, aujourd'hui, c'est aux Hittites que nous allons rendre visite !
    (et non aux Hittiques, comme le mentionnait ce brave scribe Ânkhkaenrê ; d'ailleurs, il s'agissait de la bataille de Tadesh - oui, il lui arrivait parfois de confondre le hiéroglyphe pour /T/ : 
    X1
    et celui pour /K/ :V31)
     

    la Porte des Lions, à Hattuşa,
    ancienne capitale de l'empire hittite
    (source)



    Et pour l'occasion, c'est le distingué linguiste néerlandais...

    Alwin Kloekhorst
    Alwin Kloekhorst

    qui nous servira de guide,

    Alwin Kloekhorst, l'auteur du...
    Etymological Dictionary of the Hittite Inherited Lexicon,


    le cinquième volume du magistral (et volumineux) Dictionnaire d'étymologie indo-européenne de l'université de Leiden (Leiden Indo-European Etymological Dictionary).

    Et vous pouvez même passer un moment au lit avec Alwin Kloekhorst, qui s'est prêté au jeu d'une sympathique entrevue lectuaire proposée par une chaîne de télé locale.


    Euh, je le précise pour ceux qui n'en ont pas l'habitude, notre ami Alwin est néerlandais, et NON, il n'est pas en train de suffoquer ni de cracher ses poumons. Non, il parle simplement - et magnifiquement - sa langue, avec l'accent qu'il se doit...

    "pour la dernière fois ! Je ne suis pas possédée,
    je parlais simplement néerlandais"


    Oh, nous en avons déjà parlé, le hittite, ce n'est pas rien.
    (oui, je sais, c'est pas toc, c'est épique, merci. Au moins, vous suivez)
    Le hittite n'est pas simplement LA PLUS ANCIENNE langue indo-européenne connue, c'est aussi, parmi toutes les langues indo-européennes, la PLUS ANCIENNE qui soit attestée ! 

    Rendez-vous compte !

    Eh oui, c'est par des traces écrites que nous connaissons cette langue
    (entre nous, ses locuteurs ne l'appelaient pas du tout hittite, mais bien nésite, 𒉈𒅆𒇷, nešili / "la langue de Neša", ou encore nešumnili / "la langue du peuple de Neša"), de Neša, cette ville que vous connaissez à présent sous le nom de... Kültepe, grandiose site archéologique),
    Kültepe

    mais reprenons :

    c'est par des traces écrites que nous connaissons cette langue, qui se parlait

    à la grosse louche-

     vers le milieu du 2ème millénaire avant J.C.

    Oui, quand même. 

    Vous lisez bien : il s'agit du XXème siècle avant notre ère.




    En hittite, donc, nous retrouvons un étymon (attesté ! je sais, c'est diiingue) se présentant sous deux formes, le verbe...

    (je vous le donne conjugué à la 3ème personne du présent actif)

    me-er-zi / mi-ir-zi,

    au sens de disparaître, se dissiper...”.



    Question réthorique, évidemment : 

    Vous rappelez-vous les quelques premiers mots du tout premier article,
    de cette grrrande saga que nous consacrons à la racine indo-européenne *mer- ?

    Je cite : 

    "Et si elle (*mer-) ne se rencontre pas dans toutes les langues indo-européennes, sachez que c'est essentiellement parce qu'elle fut remplacée, à un moment ou un autre, par des euphémismes.

    Mais oui, OH ! Nous avons déjà parlé de ce phénomène, par lequel des locutions, des périphrases, s'emploient en lieu et place du mot original, par tabou, par peur... 
    Je vous suggère vraiment de lire ou relire Björn et Ursula, même combat, article daté du 29 juillet 2012, où nous parlions de l'ours... Si les choses ne sont pas encore claires, je vous garantis qu'elles le seront à la lecture dudit article."


    Eh bien,

    ô ironie,

    il se pourrait que le sens original de notre racine *mer- ne soit pas  mourir”, mais bien disparaître, se dissiper...”.

    Ma vie entière ne fut qu'un long mensonge.


    C'est du moins l'opinion de 
    Alwin Kloekhorst, pour qui seul le hittite a conservé ce sens initial indo-européen (disparaître, se dissiper...”, pour les moins bien comprenants).

    Pour Alwin Kloekhorst, il est probable que l'indo-européenne *mer-disparaître, se dissiper...” ne fut d'abord qu'un euphémisme pour mourir”, et qu'en dehors du hittite, par un développement ultérieur

    - après que la branche anatolienne se fut séparée du tronc commun indo-européen -,

    l'euphémistique *mer- a fini, ironiquement, par se voir attribuer le sens du mot qu'elle avait remplacé !

    mais c'est énooooorme !

    Nous continuons bien, nous, hommes occidentaux modernes qui nous gaussons des mythes et des superstitions, de mentionner nos chers disparus, un décès, ceux qui sont partis, qui nous ont quittés... alors qu'il nous suffirait de parler de mort, de morts.

    Oui, nous avons toujours peur de la Grande Faucheuse. Et c'est humain.

    Visiblement, nous ne nous sommes toujours pas faits à l'idée, pourtant antique, déjà présente en proto-indo-européen, que si nous sommes des hommes, c'est parce que nous sommes... mortels...

    (Relisez donc Terre des hommes ? Pléonasme !, je dis ça, je dis rien...)


    Mais alors, puisque t'es si malin, me direz-vous, quel est ce fameux mot indo-européen original, qui désignait la mort si expressément, et que l'on aurait si tôt remplacé par l'euphémistique mer-disparaître” ?

    Mystère. 


    Mais pour Alwin Kloekhorst, il est possible (sans plus) que nous en retrouvions la trace dans un autre mot hittite, āk- / akk-mourir”.

    Hélas, aucun (aucun) cognat de ce hittite āk- / akk- n'est attesté dans aucune autre langue indo-européenne.

    Alors, allez savoir...




    Ô nuit désastreuse ! ô nuit effroyable, où retentit tout à coup, comme un éclat de tonnerre, cette étonnante nouvelle : le sens de la racine indo-européenne *mer- se meurt, le sens de la racine indo-européenne *mer- est mort.

    Ah ça, on pouvait s'y attendre, notre Jacques-Bénigne,
     Aigle de Meaux à ses heures,
    ne pouvait pas rater l'occasion...


    Mais revenons à nos moutons.

    Or donc, comme dérivés hittites de notre couple me-er-zi / mi-ir-zidisparaître, se dissiper...”, épinglons...

    • l'adjectif manuṷala-, (peut-être, on suppose) invisible”,
    ou encore
    • le verbe marnu-zi, mernu-zifaire disparaître, dissoudre”.


    Et puis,

    oui : cerise sur le gâteau,

     

    je pourrais vous proposer enfin

    - et, psss, entre nous, je vais le faire -

    un dérivé anatolien, mais non plus proprement hittite, le verbe louvite...

    (le louvite est une langue apparentée au hittite, qui se parlait dans le sud de l'Anatolie au IIème millénaire av. J.-C., et qui continue à se parler dans certains quartiers de La Louvière)

    Luwian = louvite


    La Louvière,
    coquette petite bourgade entre Charleroi et Mons, Belgique.
    J'en conviens, ce n'est pas Charleroi, mais comment résister ?

    le louvite, disais-je, marnuwa-, mot dont on n'a retrouvé qu'un bout

    - le reste avait... disparu -,

    et qui pourrait signifier faire disparaître” .

    Notons enfin que le Proto-Indo-European Lexicon de l'université d'Helsinki le reconstruit sous la forme marnṷa-, en lui attribuant le même sens.





    Je vous souhaite, à toutes et tous,
    un excellent dimanche, une heureuse semaine.




    Frédéric

    In memoriam

    ******************************************
    Attention,
    ne vous laissez pas abuser par son nom :
    on peut lire le dimanche indo-européen
    CHAQUE JOUR de la semaine.
    (Mais de toute façon,
    avec le dimanche indo-européen,
    c’est TOUS LES JOURS dimanche…)

    ******************************************

    Et pour nous quitter,

    du Bach.

    Mais aujourd'hui, ce sont les Swingles,

    The Swingles,

    qui nous le musent...

    Voici l'Air sur la corde de sol,

    tiré de la suite orchestrale No. 3, BWV 1068

    https://youtu.be/03Gn4loM7As

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