- Paraît chaque dimanche à 8 heures tapantes, méridien de Paris -

dimanche 26 septembre 2021

Ah ça, à l'approche des saints Immortels, le Nouristan...

  





Āγad hēm Parwān-Šāh, u-m wāxt ku : Drōd abar tō až yazdān.

(Je vins auprès du Shah de Parwan, et lui dis :  Que les bénédictions des Dieux (soient) sur vous.)

Fragment de la vie du prophète Mani, par lui-même, en parthe.
Peut-être faisait-il allusion, en parlant des Dieux, aux aməša spəṇta ?

(psss : je n'y crois pas vraiment, mais ça permet l'entrée en matière)


Les 𐬀𐬨𐬆𐬱𐬀 𐬯𐬞𐬆𐬧𐬙𐬀‎, aməša spəṇta,
étaient les “saints Immortels” du zoroastrisme,
six entités créées par Ahura Mazda

(Ahura Mazda, du vieux-perse 𐏈 𐏉, Auramazdâ,
Seigneur de la Sagesse)

pour le seconder dans sa divine tâche.

Auramazdâ


Bonjour à tous !


Amis lecteurs, nous poursuivons notre quête des dérivés de la prolifique racine indo-européenne...


*mer-mort”, 


Mais, avant tout, il nous faut faire le point.

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C'est le 4 juillet 2021 que nous avons débuté cette étude de la racine proto-indo-européenne *mer-mort”, avec quelques dérivés italiques et particulièrement latins, notamment morior, morīmourir”, dont est issu notre français mourir.

Ce jour-là, nous avons également parlé...
  • du datif singulier vénète 𐌌𐌖𐌓𐌕𐌖𐌅𐌏𐌝, murtuvoi, mort”,
et
  • d'autres dérivés latins de morior, morīmourir” :
  • mortuusmort”, qui a cessé de vivre”, “où rien ne se passe ; qui demeure sans vie, dont la vie s'est retirée”, dont est issu notre français mort,
  • mors, mortis, “(la) mort”, dont est issu, par son accusatif mortemle substantif français (la) mort
  • mortālispérissable, sujet à la mortd'où... humain”, et son antonyme immortālis, que nous emprunterons pour en faire nos mortel et immortel,
ou encore
  • le composé moribundus, que nous emprunterons sous la forme moribond.
Heyr himna smiður, 4 juillet 2021

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Le 11 juillet 2021, nous nous sommes penchés sur ses dérivés germaniques, au nombre desquels nous citerons...
  • le vieux norois morðmeurtre”, d'où...
    • l'islandais morðle norvégien mordle suédois mordle danois mordou le féroïen morð.
  • le vieil anglais morðmeurtre” (ou dans un emploi poétique, mort, crime”), d'où le moyen anglais morth, murth, d'où l'anglais... murder, meurtre”,
  • le vieux frison morthd'où le saterlandais Morde, Moort, meurtre” et le frison occidental moard, meurtre”,
  • le vieux saxon morth, d'où le moyen bas allemand mōrt, d'où le bas allemand mort,
  • l'ancien haut allemand, mordd'où le moyen haut allemand mort, d'où l'allemand Mord, meurtre”,
  • le francique (non attesté) *murth, *morth, qui explique le vieux néerlandais morth, et à sa suite, le moyen néerlandais mort, dont sera issu le néerlandais moord,
  • le vieux norois myrðaassassiner”, d'où l'islandais myrðaassassiner”, le danois myrdeassassiner”, le norvégien Bokmål myrdeassassiner”, le féroïen myrðaassassiner”,
  • le gotique 𐌼𐌰𐌿𐍂𐌸𐍂, maurþrmeurtre”,
  • le vieil anglais morðor, meurtre”,
  • le vieux francique *murthrjan-, assassiner”, d'où l'ancien français meurtrir, murtrir, assassiner”, d'où nos meurtre et meurtrissure.

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Le 18 juillet, nous nous baladions parmi les dérivés celtiques de notre racine *mer-mort”, dont notamment...
  • le vieil irlandais marbd'où l'irlandais marbhle manxois marroole gaélique écossais marbh,
  • le gallois marw,
  • le moyen breton marf, maru, d'où le breton marv,
  • le cornique marow,
  • le moyen gallois marwd'où le gallois marw.

Nous avions également traité des composés...
  • moyen irlandais marbnad, d'où l'irlandais marbnath,
  • moyen gallois marwnad, d'ou le gallois marwnad,
  • moyen breton marvnad, d'où le breton marvnad, toujours élégie”,
dont on pourrait retrouver la trace dans certains noms gaulois, avec...
  • Vonatorix, qui désignerait un Maître des chants”, 
ou
  • Vanatactus, qui serait celui qui mène ou dirige les chants”.
Enfin, nous avions parlé de deux noms gaulois non plus apparentés à *mer-mort”, mais vraisemblablement construits sur le terme celtique *-natu : Vanatus et Vanata, peut-être  antonomases de la fonction de pleureur lors de funérailles.


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Le 25 juillet, nous avons découvert quelques dérivés grecs 
anciens de notre racine *mer-mort”, dont...

  • βροτός, brotósmortel”,

  • ἄμβροτος, ámbrotos, immortel”, d'où ἀμβρόσῐος, ambrósios, “immortel, divin”d'où ἀμβροσία, ambrosía, “nourriture des dieux, ambroisie”,

  • μορτός, mortós, mortel”.

  • Nous en avons profité pour comparer ces dérivés avec leurs cognats sanskrits :
     
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    Le 1er août, nous passions en revue quelques théonymes et anthroponymes grecs anciens créés sur βροτός, brotósmortel” :
    • Ἀκεσίμβροτος, akesímbrotos,  celui qui soigne les mortels”, épithète d'Esculape,
    • τερψῐ́μβροτος, terpsímbrotos“qui met en joie le coeur de l'homme”, épithète d'Helios, 
    • Βροτολοιγός, Brotoloigos, “le fléau des mortels”, épithète d'Arès,
    • Ἐχέμβροτος, Ekhémbrotos, littéralement “qui possède des mortels”,
    • Θεόμβροτος, Theómbrotos, littéralement “dieu des mortels (?)
    • Κλεόμβροτος, Kleómbrotos, “glorieux mortel”,
    • Στησῐ́μβροτος, Stēsímbrotosl'homme qui se tient debout ou l'homme établi” (?) 
    Je jure par Apollon, médecin, par Asclépios, par Hygie et Panacée, par tous les dieux et toutes les déesses, 1er août 2021 

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    Le 8 août, nous avons abordé les dérivés arméniens de notre racine, avec...

    • l'arménien classique մարդ, mard, au sens d'homme, être humain”, que l'on retrouve dans...
    • le substantif arménien classique (non attesté) *ǰmarpersonne mâleque l'on décompose en ayr mard, littéralement personne homme”, ou dans

    • le substantif mard-a-gayl, qui désigne la hyène, (homme-loup”)
    Ayn nunufar caɫikn or kay, busni yezers ǰrerun, 8 août 2021
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    Le 15 août, nous avons découvert d'autres beaux dérivés arméniens de *mer-mort” :

    • l'arménien classique մեռանիմ, meṙanim“mourir”, d'où l'arménien moderne մեռնել, meṙnel, de même sens,
    • son dérivé an-meṙ, “immortel”,
    • l'arménien classique... մահ, mah, (la) mort” (emprunt à l'iranien), avec sa forme ancienne մարհ, marh(la) mort”, et un de des dérivés, mah-oy, mortel”
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    Le 22 août, nous avons abordé les dérivés balto-slaves de notre racine, parmi lesquels :

    • le vieux slavon d'église мрѣти, mrěti“mourir”,
    • le serbo-croate mrijȇti, “mourir”,
    • le biélorusse ме́рці, mjérci“mourir”,
    • le russe мере́ть, miriétʹ, “mourir, périr en grand nombre”,
    • l'ukrainien ме́рти, mérty, “mourir”,
    • le tchèque mřít“mourir, se faner”,
    • le polonais mrzeć, “mourir”,
    • le lituanien mir̃ti“mourir”,
    • le letton mìrt, “mourir”

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    Le 29 août, nous avons traité d'une nouvelle série de dérivés balto-slaves...

    • le féminin lituanien mirtìs, au sens de “(la) mort”,
    • le vieux slavon d'église съмрьть, sŭmrĭtĭ“(la) mort”,
    • le bulgare смърт, smǎrt“(la) mort ; la Mort (la grande faucheuse)et par extension “le dégoût, la répugnance”,
    • le macédonien смрт, smrt - à vos souhaits -, “(la) mort”,
    • le serbo-croate smȑt“(la) mort”,
    • le biélorusse смерць, smjercʹ,“(la) mort”,
    • le russe смерть, smiertʹ“(la) mort”, employé aussi dans le sens de se damner pour : eму́ сме́рть как хо́чется кури́ть : il se damnerait pour une cigarette,
    • l'ukrainien смерть, smertʹ“(la) mort”,
    • le tchèque smrt“(la) mort”,
    • le polonais śmierć“(la) mort”,
    • le haut sorabe smjerć“(la) mort”,
    • le bas sorabe smjerś“(la) mort”

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    Le 5 septembre, nous poursuivions notre chapitre balto-slave, avec...
    • le lituanien māras“peste, mort...”,
    • le vieux slavon d'église моръ - ⰿⱁⱃⱏ, morŭ, “peste, pestilence...”,
    • le bulgare мор, mor“cause de fatigue, perte de vitalité...”, en langue poétiquemaladie mortellepestepestilence...”,
    • le serbo-croate mȏr“mort, peste...”,
    • le russe мор, mor (terminologie médicale), pouvant désigner peste, maladie infectieuse (frappant l'homme, mais aussi le bétail...)...,
    • le tchèque mor, “peste ; maladie hautement contagieuse”,
    • le polonais (désuet) mór“peste, maladie endémique...”

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    Le 12 septembre, nous terminions notre périple balto-slave, avec notamment...

    • le vieux slavon d'église мрьтвъ, ⰿⱃⱐⱅⰲⱏ, mrĭtvŭ“mort,
    • le bulgare мъ́ртъв, mǎ́rtǎv“mort, sans vie, inanimé”,
    • le russe мёртвый, miortvouii“mort, sans vie”,,
    • le  tchèque mrtvý“mort”,

    et enfin

    • le polonais martwy“mort, inanimé”,

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    Le 19 septembre, ô journée désastreuse ! ô journée effroyable, nous découvrions que, probablement, la racine indo-européenne *mer- était, elle même, un euphémisme pour “mort”. C'est du moins ce que donne à penser sa descendance anatolienne :

    • le hittite me-er-zi / mi-ir-zidisparaître, se dissiper...” ; d'où
      • l'adjectif hittite manuṷala-, (peut-être) invisible”,
      • le verbe hittite marnu-zi, mernu-zifaire disparaître, dissoudre”,
    • le louvite marnuwa-, (peut-être) faire disparaître”.
    "quand les Hittiques attaquent, c'est pas toc, c'est épique" - Ânkhkaenrê, scribe personnel de Ramses II, à l'issue de la bataille de Qadesh19 septembre 2021
     
     
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    Amis lecteurs,

    Après nous être intéressés aux langues anatoliennes, et si nous partions à présent à la découverte des dérivés de notre racine indo-européenne *mer- au sein des langues... indo-iraniennes ?

    moi, en tout cas, ces langues me font rêver...



    Cette famille de langues, qui compte un milliard cinq cent mille locuteurs (!), est aussi la plus étendue, géographiquement parlant, des familles de langues indo-européennes.




    Elle est elle-même constituée de trois grandes branches, que sont... 
    • les langues indo-aryennes
    • les langues iraniennes,
    et
    • les langues nouristanies.


    Parmi les langues indo-aryennes, nous pourrions citer...
    • le sanskrit, qui correspond à l'ancien indien,
    et

    en moyen indien
    • les prâkrits, issus du sanskrit.
    Un peu comme le latin vulgaire est issu du latin classique, si vous voulez...
    Le prâkrit le plus célèbre est certainement le pâli, la langue sacrée du theravāda, branche (très) ancienne du bouddhisme, proche du bouddhisme primitif.

    les langues indo-aryennes à l'heure actuelle



    Dans la famille des langues iraniennes, à présent, je demande...

    en vieil iranien (du IIème millénaire jusqu'aux IVème - IIIème siècles avant J.-C.), 
    • l'avestique, la langue du livre sacré des zoroastriens, l'Avesta,
    et son cousin éloigné,
    • le vieux perse, la forme attestée la plus ancienne du persan,

    et en moyen iranien,
    • le moyen-perse, 
    • le parthe,
    • le khotanais, 
    • le sogdien, 
    • le bactrien,
    et
    • le chorasmien...

    (je vous jure, je n'invente rien)

    l'arbre des langues iraniennes
    (source)




    Enfin, les langues nouristanies sont notamment parlées dans le Nouristan (ce qui tombe finalement assez bien), province du nord-est de Afghanistan (comme l'ashkun ou le kamviri, évidemment) et dans le nord-est du Pakistan (comme le kalasha, je ne vous l'apprends pas).

    le Nouristan, en Afghanistan
    (source)


    Mais, me direz-vous, qu'ont en commun toutes ces langues ? Pourquoi les regrouper en une si grande famille ?

    Oh ben, par exemple,
    • déjà, elles sont toutes des langues Satem (allez, on relit ceud mìle fàilte chez les Tochariens (A)),
    • la voyelle-pivot indo-européenne *e y deviendra un beau *a,
    • elles utilisent une racine verbale, l'auxilliaire *kr̥-, pour créer des formes verbales à partir de substantifs,
    • elles font appel à l'enclitique *-yá- pour former les verbes passifs (...) 
    (enclitique se dit d'un mot qui s'appuie sur le mot précédent et qui, du point de vue phonétique, s'y intègre. Je et ce sont enclitiques dans «  Que vois-je ? ; qu'est-ce »Oh, merci, merci, ©Le Grand Robert de la langue française.)


    Pour cette visite des langues indo-iraniennes, nous serons guidés par Johnny Cheung...

    rien de tel qu'une bonne contrepèterie en bactrien
    pour mettre Johnny Cheung de bonne humeur.
    Vous pouvez déchiffrer, à l'écran : “ce vaccin, quel sujet !   

    ...et son...

    Etymological Dictionary of the Iranian Verb,

    le deuxième volume du Leiden Indo-European Etymological Dictionary.




    Et là-dessus, on y va.

    À l'origine de tous les dérivés qui suivent, Johnny Cheung reconstruit l'étymon proto-indo-iranien (non attesté, hein) *mar-mourir”.

    C'est de lui que dérive l'avestique récent
    (récent, parce que ne datant, à la grosse louche, que du Vème siècle avant notre ère ; je sais, c'est une langue de gamins, un peu n'importe quoi)
    c'est de lui que dérive l'avestique récent, disais-je, mar-, mourir”.

    Et c'est toujours en avestique que nous trouverons ce superbe cognat du sanskrit अमृत, amṛ́ta, ou du grec ancien ἄμβροτος, ámbrotos,
    je veux parler de 𐬀𐬨𐬆𐬱𐬀‎, aməša, “immortel”.

    Mais oui, aməša, comme dans les aməša spəṇta du zoroastrisme, littéralement les “saints Immortels”.


    En vieux perse, nous trouvons également mar- pour mourir”, d'où le moyen perse manichéen myr-, mourir”.

    On retrouve, en toute logique, ce même mar-, mourir”, en alphabet pahlavi.
    (mourir - pas la vie, c'est logique. Monsieur X, vous supportez mon humour ? Monsieur X, mais répondez, enfin, revenez à vous !)

    Figurez-vous que l'alphabet pahlavi fut créé au IIIème siècle (avant J.-C., évidemment), à partir de l'alphabet... araméen. Le pahlavi (ou pehlevi) dit des livres était la forme la plus euh... commune

     
    - pardonnez-moi, je dois me rincer la bouche -

    de cette écriture ; il était constitué de 12 (ou 13) caractères représentant 24 sons,


    assemblés par des ligatures complexes
    (mais alors, complexes),
    pour donner ce genre de choses, totalement incompréhensibles, mais très esthétiques :


    En parthe,
    - langue moyenne iranienne (du groupe des langues iraniennes du nord-ouest), qui fut parlée au début du Ier millénaire après J.-C. en Iran, dans l'empire..., l'empire... parthe, bravo -,
    nous retrouvons le verbe myr-, toujours au sens de... mourir”.
     

    Et en khotanais ? me direz-vous (je vous connais).


    Le khotanais
    (ou saka, comme lamou - oups, Monsieur X, de grâce, respirez)
    était également une langue moyenne iranienne, mais parlée par les
    (vous allez voir, tout se tient !),
    par les... Sakas, au VII siècle (de notre ère) dans notamment le royaume de, de, de... Khotan, ouiiii! (bon, d'accord, aussi dans ceux de Kashgar et de Tumushuke ; on va pas chicaner), dans le célèbre... bassin du Tarim.

    Eh oui ! Ce cher bassin du Tarim, que vous connaissez déjà comme votre poche, pour avoir été le foyer des langues tokhariennes. Notez que ces dernières se parlaient encore plus à l'est.

    En khotanais, donc, c'était le verbe mär qui signifiait mourir”.

     

    lamou saka


    En sogdien
    - langue moyenne iranienne qui se parlait au Moyen Âge par les, les , les... Sogdiens, ces commerçants qui résidaient en, en, en... Sogdiane, ouiii !, celle-là même de Samarcande et Boukhara ! -,
    Samarcande

     

    Boukhara


    en sogdien, donc, mourir se disait... myr. Et j'insiste : que ce soit dans le sogdien des textes bouddhiques, celui des textes chrétiens, ou carrément dans celui rédigé en écriture manichéenne, qui ne permettait pas d'écrire gris, mais seulement noir et blanc. 



    Tiens, savez-vous que le manichéisme
    - syncrétisme du judaïsme, du bouddhisme, du brahmanisme et du christianisme, rien que ça -
    fut fondé par un Parthe, le prophète Mani au IIIème siècle ? 

    Le nom de Mani (Mani, pour les comprenant-bien-mais-plus lentement) pourrait bien provenir du sanskrit maṇi, pierre, perle précieuse, joyau, ce maṇi qui figure précisément dans le mantra ॐ मणि पद्मे हूँ, oṃ maṇi padme hūṃ, le joyau [est] dans le lotus [du cœur]”.

    Avant d'être vulgairement profané et galvaudé, le manichéisme exprimait joliment la dualité des choses, que le monde était séparé en deux royaumes, celui de la Lumière, royaume divin éternel, et celui des Ténèbres, de la matière, celui des morts, contraint à l'espace et au temps.

    Mani, forcément en noir et blanc




    Allez, un p'tit dernier !

    - Non non, c'est bien gentil, mais non, merci.
    - Allez, encore un tout petit, pour la route :

    • le chorasmien 'my-mourir, être éteint”.
    Le chorasmien, pour faire simple, s'est parlé, jusqu'au XIVème, en... Chorasmie, au sud de ce qu'on appelait naguère la mer d'Aral, 



    dans une région qui correspond, en gros, à l'actuel Ouzbékistan.


    et l'Ouzbékistan ne manque certainement pas de charme...





    Et donc, c'est sur une construction identique que sont formés les mots pour immortel en grec ancien (ἄμβροτος, ámbrotos), en sanskrit (अमृत, amṛ́ta) et en avestique, avec ce bel aməša, de aməša spəṇta !?


    Ouaip, je sais,




    on a beau s'y attendre, on ne s'y fait vraiment...
    jamais.






    Je vous souhaite, à toutes et tous,
    un excellent dimanche, une heureuse semaine.






    Frédéric


    ******************************************
    Attention,
    ne vous laissez pas abuser par son nom :
    on peut lire le dimanche indo-européen
    CHAQUE JOUR de la semaine.
    (Mais de toute façon,
    avec le dimanche indo-européen,
    c’est TOUS LES JOURS dimanche…)

    ******************************************

    Vous rappelez-vous le merveilleux

    Abendlied, op. 69 no 3, 
    de
    Josef Rheinberger,

    sur lequel nous nous étions laissés,


    Pour nous quitter aujourd'hui,

    un morceau prenant, d'une harmonie céleste,

    interprété par un choeur d'anges... 


    je vous propose le 

    Kyrie,

    de la

    Messe en mi bémol,

    toujours de

    Josef Rheinberger,

    chanté par VOCES8



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