- Paraît chaque dimanche à 8 heures tapantes, méridien de Paris -

dimanche 5 septembre 2021

"Mais quelle morŭ ! C'est vraiment une peste", éructait le vieux Slave

       
article précédent : Partir, c'est mourir un peu



Du reste, le docteur Rieux, par exemple, considérait que c'était cela le malheur, justement, et que l'habitude du désespoir est pire que le désespoir lui-même.


court extrait de La Peste, 1947,

Albert Camus



Albert Camus,
7 novembre 1913 - 4 janvier 1960



La Peste, dont j’ai voulu qu’elle se lise sur plusieurs portées, a cependant comme contenu évident la lutte de la résistance européenne contre le nazisme.

Albert Camus. 


   

Bonjour à tous !


Chers lecteurs, 

Nous sommes le 5 septembre 2021.

Drôle de dimanche, non ?

Ici, c'est la rentrée, qui marque la fin du télétravail à temps complet ; il nous est demandé, chez le client institutionnel pour lequel je travaille, de retourner en présentiel au moins 50% du temps. Pour moi, ça se solde par plus de deux heures perdues en trajets par jour, et des retours à la maison à 19h passées...
(Mais au moins, j'en conviens, j'ai un travail, à manger, et un toit ! En tant qu'homme blanc cis privilégié, 'manquerait plus qu'ça, tiens.)



Et puis, pas loin d'ici, le gouvernement britannique, qui n'est plus à un mensonge près, peine de plus en plus à expliquer que les rayons vides

les rayons vides

les rayons vides, disais-je, ne sont pas le fruit du Brexit (alors qu'en réalité, ils n'en sont qu'un effet pervers : les fermiers, maraîchers et éleveurs locaux manquent cruellement de main-d'oeuvre étrangère, plus vraiment disposée à aller travailler pour des clopinettes hors de l'Union Européenne, et pour ne rien arranger, les transporteurs sont tous rentrés dans leur Pologne ou leur Roumanie natales...).
Certains, outre-Manche, osent même prétendre que cette situation de pénurie, qui rappelle les grandes heures du bloc soviétique, est la même en Europe (!), et ne serait liée qu'à la crise sanitaire. (J'adore.)

N'oublions pas non plus le départ de Honda du Royaume-pas encore-Désuni-mais-ça-ne-saurait-tarder,


laissant plus de 3000 travailleurs sur le carreau du côté de Swindon (sans compter les conséquences, parfois dramatiques, pour les sociétés qui dépendaient de l'entreprise).

L'industriel Honda s'était installé là-bas en 85, dans ce qui était à l'époque un pays membre de l'Union Européenne, pour bénéficier du marché unique.

oui, c'est se tirer une balle dans le pied, les Simpsons l'ont compris


À quelques milliers de kilomètres de là, les Talibans sont au pouvoir, bafouant allègrement les Droits de l'Homme, et notamment l'égalité des sexes.



Alors qu'ici, de gentils révolutionnaires en pantoufles, les yeux pleins d'étoiles et le cerveau plein de vide (mais rose bonbon, le vide), veulent nous imposer l'écriture dite inclusive, "pour que les femmes soient moins invisibilisées".

C'est vrai que ça va aider, chez nous comme là-bas.




C'est bien connu, et la linguistique ne cesse de le prouver : c'est par la langue qu'on change la société.
(c'est de l'humour, Monsieur X)
Et attention, si vous dites à ces Bisounours vindicatifs que ça n'a pas beaucoup de sens, et qu'il vaudrait mieux s'attaquer à améliorer la société, et qu'alors, en toute logique, la langue évoluerait d'elle-même, ils vous traitent au mieux de misogyne rétrograde.

Ce qui devient, dans leur phraséologie si particulière de milléniaux donneurs de leçons, "homme blanc cis s'accrochant à ses privilèges hérités du patriarcat". 
Taré·e·s·x, va.

 (Yves Charles Zarka dit la même chose que moi, mais beaucoup mieux : 

 
Cancel culture, wokisme, écriture inclusive
Tout se tient, évidemment. En Belgique, nous avons ce genre de Bisounours au gouvernement, et ça donne des frissons : https://www.levif.be/actualite/belgique/sarah-schlitz-apres-la-neutralite-inclusive-qui-exclut-l-egalite-qui-divise-carte-blanche/article-opinion-1463735.html



Et nous (oui oui, vous et moi), ben..., 
- 'y a pas d'avance 
nous poursuivons tant que faire se peut notre étude des dérivés de la racine indo-européenne... 


*mer-mort”.



Je vous propose, avant tout, de faire un petit point :

🜛🜛🜛



🜛

C'est le 4 juillet 2021 que nous avons débuté cette étude de la racine proto-indo-européenne *mer-mort”, avec quelques dérivés italiques et particulièrement latins, notamment morior, morīmourir” dont est issu notre français mourir.

Ce jour-là, nous avons également parlé...
  • du datif singulier vénète 𐌌𐌖𐌓𐌕𐌖𐌅𐌏𐌝, murtuvoi, mort”,
et
  • d'autres dérivés latins de morior, morīmourir” :
  • mortuusmort”, qui a cessé de vivre”, “où rien ne se passe ; qui demeure sans vie, dont la vie s'est retirée”, dont est issu notre français mort,
  • mors, mortis, “(la) mort”, dont est issu, par son accusatif mortemle substantif français (la) mort
  • mortālispérissable, sujet à la mortd'où... humain”, et son antonyme immortālis, que nous emprunterons pour en faire nos mortel et immortel,
ou encore
  • le composé moribundus, que nous emprunterons sous la forme moribond.
Heyr himna smiður, 4 juillet 2021

🜛

Le 11 juillet 2021, nous nous sommes penchés sur ses dérivés germaniques, au nombre desquels nous citerons...
  • le vieux norois morðmeurtre”, d'où...
    • l'islandais morðle norvégien mordle suédois mordle danois mordou le féroïen morð.
  • le vieil anglais morðmeurtre” (ou dans un emploi poétique, mort, crime”), d'où le moyen anglais morth, murth, d'où l'anglais... murder, meurtre”,
  • le vieux frison morthd'où le saterlandais Morde, Moort, meurtre” et le frison occidental moard, meurtre”,
  • le vieux saxon morth, d'où le moyen bas allemand mōrt, d'où le bas allemand mort,
  • l'ancien haut allemand, mordd'où le moyen haut allemand mort, d'où l'allemand Mord, meurtre”,
  • le francique (non attesté) *murth, *morth, qui explique le vieux néerlandais morth, et à sa suite, le moyen néerlandais mort, dont sera issu le néerlandais moord,
  • le vieux norois myrðaassassiner”, d'où l'islandais myrðaassassiner”, le danois myrdeassassiner”, le norvégien Bokmål myrdeassassiner”, le féroïen myrðaassassiner”,
  • le gotique 𐌼𐌰𐌿𐍂𐌸𐍂, maurþrmeurtre”,
  • le vieil anglais morðor, meurtre”,
  • le vieux francique *murthrjan-, assassiner”, d'où l'ancien français meurtrir, murtrir, assassiner”, d'où nos meurtre et meurtrissure.

🜛

Le 18 juillet, nous nous baladions parmi les dérivés celtiques de notre racine *mer-mort”, dont notamment...
  • le vieil irlandais marbd'où l'irlandais marbhle manxois marroole gaélique écossais marbh,
  • le gallois marw,
  • le moyen breton marf, maru, d'où le breton marv,
  • le cornique marow,
  • le moyen gallois marwd'où le gallois marw.

Nous avions également traité des composés...
  • moyen irlandais marbnad, d'où l'irlandais marbnath,
  • moyen gallois marwnad, d'ou le gallois marwnad,
  • moyen breton marvnad, d'où le breton marvnad, toujours élégie”,
dont on pourrait retrouver la trace dans certains noms gaulois, avec...
  • Vonatorix, qui désignerait un Maître des chants”, 
ou
  • Vanatactus, qui serait celui qui mène ou dirige les chants”.
Enfin, nous avions parlé de deux noms gaulois non plus apparentés à *mer-mort”, mais vraisemblablement construits sur le terme celtique *-natu : Vanatus et Vanata, peut-être  antonomases de la fonction de pleureur lors de funérailles.


🜛

Le 25 juillet, nous avons découvert quelques dérivés grecs 
anciens de notre racine *mer-mort”, dont...

  • βροτός, brotósmortel”,

  • ἄμβροτος, ámbrotos, immortel”, d'où ἀμβρόσῐος, ambrósios, “immortel, divin”d'où ἀμβροσία, ambrosía, “nourriture des dieux, ambroisie”,

  • μορτός, mortós, mortel”.

  • Nous en avons profité pour comparer ces dérivés avec leurs cognats sanskrits :
    • l'adjectif मृत, mṛtámort”,
    • मर्त, marta, le mortel, l'homme”,
    • अमृत, amṛ́ta, immortel” “élixir de vie, immortalité, nourriture et nectar des dieux”
     
    🜛

    Le 1er août, nous passions en revue quelques théonymes et anthroponymes grecs anciens créés sur βροτός, brotósmortel” :
    • Ἀκεσίμβροτος, akesímbrotos,  celui qui soigne les mortels”, épithète d'Esculape,
    • τερψῐ́μβροτος, terpsímbrotos“qui met en joie le coeur de l'homme”, épithète d'Helios, 
    • Βροτολοιγός, Brotoloigos, “le fléau des mortels”, épithète d'Arès,
    • Ἐχέμβροτος, Ekhémbrotos, littéralement “qui possède des mortels”,
    • Θεόμβροτος, Theómbrotos, littéralement “dieu des mortels (?)
    • Κλεόμβροτος, Kleómbrotos, “glorieux mortel”,
    • Στησῐ́μβροτος, Stēsímbrotosl'homme qui se tient debout ou l'homme établi” (?) 
    Je jure par Apollon, médecin, par Asclépios, par Hygie et Panacée, par tous les dieux et toutes les déesses, 1er août 2021 

    🜛

    Le 8 août, nous avons abordé les dérivés arméniens de notre racine, avec...

    • l'arménien classique մարդ, mard, au sens d'homme, être humain”, que l'on retrouve dans...
      • le substantif arménien classique (non attesté) *ǰmarpersonne mâleque l'on décompose en ayr mard, littéralement personne homme”, ou dans

      • le substantif mard-a-gayl, qui désigne la hyène, (homme-loup”)
    🜛

    Le 15 août, nous avons découvert d'autres beaux dérivés arméniens de *mer-mort” :

    • l'arménien classique մեռանիմ, meṙanim“mourir”, d'où l'arménien moderne մեռնել, meṙnel, de même sens,
    • son dérivé an-meṙ, “immortel”,
    • l'arménien classique... մահ, mah, (la) mort” (emprunt à l'iranien), avec sa forme ancienne մարհ, marh(la) mort”, et un de des dérivés, mah-oy, mortel”
    🜛

    Le 22 août, nous avons abordé les dérivés balto-slaves de notre racine, parmi lesquels :

    • le vieux slavon d'église мрѣти, mrěti“mourir”,
    • le serbo-croate mrijȇti, “mourir”,
    • le biélorusse ме́рці, mjérci“mourir”,
    • le russe мере́ть, miriétʹ, “mourir, périr en grand nombre”,
    • l'ukrainien ме́рти, mérty, “mourir”,
    • le tchèque mřít“mourir, se faner”,
    • le polonais mrzeć, “mourir”,
    • le lituanien mir̃ti“mourir”,
    • le letton mìrt, “mourir”

    🜛

    Le 29 août, nous avons traité d'une nouvelle série de dérivés balto-slaves...

    • le féminin lituanien mirtìs, au sens de “(la) mort”,
    • le vieux slavon d'église съмрьть, sŭmrĭtĭ“(la) mort”,
    • le bulgare смърт, smǎrt“(la) mort ; la Mort (la grande faucheuse)et par extension “le dégoût, la répugnance”,
    • le macédonien смрт, smrt - à vos souhaits -, “(la) mort”,
    • le serbo-croate smȑt“(la) mort”,
    • le biélorusse смерць, smjercʹ,“(la) mort”,
    • le russe смерть, smiertʹ“(la) mort”, employé aussi dans le sens de se damner pour : eму́ сме́рть как хо́чется кури́ть : il se damnerait pour une cigarette,
    • l'ukrainien смерть, smertʹ“(la) mort”,
    • le tchèque smrt“(la) mort”,
    • le polonais śmierć“(la) mort”,
    • le haut sorabe smjerć“(la) mort”,
    • le bas sorabe smjerś“(la) mort”

    🜛🜛🜛



    En ce dimanche, au menu, du balto-slave.


    Je sais, ça commence à vous sortir par tous les trous, mais c'est comme ça.
    Soyez déjà contents que je n'emploie pas l'écriture inclusive.


    Nous avions parlé, la semaine dernière, de cette idée de belle mort - la mort naturelle - que l'on pouvait percevoir dans, par exemple, le composé russe с-мерть, s-miertʹ“mort”.

    Composé russe, pas compositeur russe, enfin !
    Lourds, aujourd'hui, hein ?

    Ici, un compositeur russe,
    Piotr Ilitch Tchaïkovski


    Mais, quoi qu'en disent les taré·e·s·x, la langue s'imprègne de la société, des gens qui l'utilisent, et permet ainsi d'ouvrir une porte, ou du moins une fenêtre, sur le passé...

    En nous attachant à la langue que ces gens d'avant nous nous ont léguée, nous pouvons probablement mieux comprendre nos ancêtres, et en tout cas, apercevoir un petit bout du monde tel qu'ils le voyaient.

    La belle mort, c'est bien beau, mais les calamités, la peste, les fléaux et autres épidémies ont marqué les gens, et, par voie de conséquence, leur langue.

    À moins que ce ne soit le contraire ? C'est parce qu'ils utilisaient des mots comme peste que la peste leur est tombée dessus ? Taré·e·s·x d'inclusivistes, va.


    Il existe une série de dérivés balto-slaves qui nous racontent - hélas - les épidémies et leurs innombrables morts...

    En ce dimanche, nous parlerons de mots baltes et slaves dérivés d'une forme de degré plein et de timbre o de notre racine *mer-mort”, 

    *mor-o-.



    La linguistique historique reconstruit deux étymons,
    l'un balte, l'autre slave,

    je sais...

    par lesquels l'indo-européen *mor-o- est passé dans les langues baltes et slaves :

    le proto-balte *maras-, et le proto-slave *morъ-,

    tous deux dérivant d'une forme (tout autant reconstruite) commune aux deux sous-familles :

    *moros-


    Autrement dit :

    racine proto-indo-européenne (degré plein, timbre e) *mer-mort”
    forme de degré plein, timbre o, *mor-o- 
    proto-balto-slave *moros-
    étymon balte *maras-,
    étymon slave *morъ-

    C'est bon pour tout le monde ?
    Sinon, ben, relisez, j'écrirai plus lentement.


    Le proto-balte *maras- se retrouve en lituanien : 
    • māras“peste, pestilence, mort...”

    Et donc :

    racine proto-indo-européenne (degré plein, timbre e) *mer-mort”
    forme de degré plein, timbre o, *mor-o- 
    proto-balto-slave *moros-
    étymon balte *maras-
    lituanien māras“peste, pestilence, mort...”


    Oui ?


    Quant au proto-slave *morъ-, c'est de lui que l'on fait notamment descendre...


    langues slaves méridionales
    • le - oui, ouiii, oh ouiiiiiii !!! - vieux slavon d'église моръ - ⰿⱁⱃⱏ, morŭ, “peste, pestilence...”,
    • le bulgare мор, mor, dont le sens s'est (méchammentaffaibli pour donner “cause de fatigue, perte de vitalité...”, mais qui, en langage poétique, peut toujours s'employer au sens de maladie mortellepeste, pestilence...”,
    • le serbo-croate mȏr“mort, peste...”,

    langues slaves orientales
    • le russe мор, mor (terminologie médicale), pouvant désigner la pestilence, la peste, la maladie infectieuse (frappant l'homme, mais aussi le bétail...)...,

    le jeu de video de type survie d'origine russe
    Мор, Утопия (litt. "Utopie") publié en 2005,
    devenu en anglais Pathologic,
    jolie traduction rendant le caractère médical du terme 



    langues slaves occidentales
    • le tchèque mor, au sens premier, “peste”, mais dont, dans une seconde acception, le sens s'est étendu à pestilence, et à toute maladie hautement contagieuse,
    • le polonais (désuet) mór, “peste, maladie endémique...”.


    Ce qui nous donne :

    racine proto-indo-européenne (degré plein, timbre e) *mer-mort”
    forme de degré plein, timbre o, *mor-o- 
    proto-balto-slave *moros-
    étymon slave *morъ-
    vieux slavon d'église моръ - ⰿⱁⱃⱏ, morŭ, “peste, pestilence...”,
    bulgare мор, mor, “cause de fatigue, perte de vitalité... ; maladie mortellepestepestilence...,
    serbo-croate mȏr“mort, peste...”,
    russe (médical) мор, morpestilence, peste, maladie infectieuse...”,
     tchèque mor, “peste ; pestilence, maladie hautement contagieuse ”,
    polonais (désuet) mór“peste, maladie endémique...”


    Toujours d'accord ?


    Je me permettrai de rapprocher (mais seulement sémantiquement) le slave *morъ- de l'anglais plague (plaie, comme dans les dix plaies d'Egypte), emprunté à l'ancien français plage, celui-là même duquel provient le français plaie, dont le sens s'est, vous en conviendrez, considérablement affaibli.

    Mais pourquoi donc ce rapprochement slavo-anglais ?

    Eh bien, comme certains des dérivés slaves de *morъ-, l'anglais plague peut signifier tant peste qu'épidémie, ce qu'au demeurant, notre français peste signifie toujours, mais dans un emploi quelque peu démodé :

    Peste :
    Toute épidémie caractérisée par une très forte mortalité.

    (oh, merci, merci, ©Le Grand Robert de la langue française)


    la peste en Russie



    Bon ben, on va en rester là.

    Mais je vous promets que la semaine prochaine, nous terminerons ce beau chapitre balto-slave.



    Je vous souhaite, à toutes et tous,
    un excellent dimanche, une heureuse semaine.





    Frédéric

    ******************************************
    Attention,
    ne vous laissez pas abuser par son nom :
    on peut lire le dimanche indo-européen
    CHAQUE JOUR de la semaine.
    (Mais de toute façon,
    avec le dimanche indo-européen,
    c’est TOUS LES JOURS dimanche…)

    ******************************************

    Et pour nous quitter,

    voici, parfaitement de circonstance,

    les six magnifiques motets

    Songs of Farewell,

    (Chants d'Adieu),

    qui comptent parmi les dernières oeuvres du compositeur anglais Sir Hubert Parry, écrites peu avant son... grand départ.

    Sir Hubert Parry,
    27 février 1848 – 7 Octobre 1918



    Pssss ! C'est encore à Hubert Parry que nous devons le fameux cantique Jerusalem, que ces dames du so British (même si canadien à l'origine) mouvement caritatif Women's Institute se doivent de chanter en choeur lors de toute réunion.

    En voici une superbe version :

    Jerusalem,

    par les London Contemporary Voices




    Et maintenant - oui oui,  on y arrive, OH ! -,

    voici ces six merveilleux Songs of Farewell,

    par Tenebrae

    https://youtu.be/GW8M5KOvsF0

    ******************************************

    Vous voulez être sûrs (sûrs, mais vraiment sûrs) de lire chaque article du dimanche indo-européen dès sa parution ? Hein, Hein ? Vous pouvez par exemple...
    • vous abonner par mail, en cliquant ici, en tapant votre adresse email et en cliquant sur “souscrire”. ET EN CONFIRMANT le lien qui vous arrivera par email dans les 5 secs, et vraisemblablement parmi vos SPAMS (“indésirables”), ou

    2 commentaires:

    FLUPKELEBEL a dit…

    Les rayons vides en GB: cela m'étonne. Il s'agit évidemment de papier de toilette mais tout le monde sait que le Brexit n'a pas eu lieu: c'était totalement impossible vu la frontière en Irlande du Nord et d'autres bonnes raisons.
    C'est d'ailleurs la seule explication possible au fait que la livre sterling ne cesse de se valoriser face à l'euro depuis un an. Dommage que je ne puisse joindre un graphique.
    Pour ma part, je reste totalement a-politique et un dévoué lecteur de tout ce qui concerne la linguistique.
    PHILIPPE LHOAS
    AV. DES ANCIENS COMBATTANTS 109/B5
    B1140 EVERE - BRUXELLES
    TEL.: +32 495 17 34 30

    Frédéric Blondieau a dit…

    @Philipe Lhoas

    Les rayons vides vous étonnent peut-être, mais la situation est avérée. Je ne parle pas politique, mais bon sens, et je suis de très près l'actualité en Grande-Bretagne.

    Faites vos recherches.
    Bon prince, je vous renvoie à quelques articles (il y en a des centaines), provenant de différentes sources, de tous bords politiques :

    https://www.bloomberg.com/news/articles/2021-09-06/johnson-s-brexit-first-strategy-collides-with-empty-shop-shelves (ça vient de Bloomberg, c'est pas trop des gauchistes arnachistes)

    https://www.theboltonnews.co.uk/news/19560718.letter-empty-shelves-fault-opted-brexit/

    https://www.euronews.com/2021/09/03/lack-of-lorry-drivers-in-uk-leads-to-empty-shelves-and-uncertain-futures

    https://www.euronews.com/2021/07/21/brexit-and-covid-combine-to-leave-supermarket-shelves-empty-in-the-uk

    https://www.theguardian.com/commentisfree/2021/aug/25/the-guardian-view-on-empty-shelves-a-crisis-made-in-government

    https://news.sky.com/story/m-s-warns-of-price-pressure-and-less-choice-after-brexit-import-rules-take-effect-12400723

    https://www.rsvplive.ie/news/irish-news/marks-spencer-says-brexit-blame-23287922

    et ainsi de suite...

    Quant au cours de la livre, nous n'avons visiblement pas les mêmes sources (comme pour les chiffres COVID, apparemment !)
    https://www.economicsobservatory.com/how-has-brexit-affected-the-value-of-sterling

    Et, que vous le vouliez ou non, le Brexit a bien eu lieu, avec toujours une énorme pierre d'achoppement, la frontière irlandaise, comme vous le dites. Et la Grande-Bretagne a signé un protocole dans le cadre d'un Traité International régulant cette frontière, qu'à présent il veut dénoncer, car, de fait, la situation est intenable, ce qu'il pouvait parfaitement anticiper lors de la signature dudit traité...
    Mais le Brexit a bien eu lieu.

    PS outres sur les rayons vides, faites également vos recherches sur les maraichers, les fermiers, les éleveurs, et les transporteurs...

    Ce Brexit n'était qu'une pure folie, une chimère, fondée sur des arguments fallacieux, populistes et xénophobes. Et les Britanniques n'ont pas fini de la payer.